lundi 29 avril 2013

Parler de tout et de rien

Je suis apparenté d'abord et avant tout aux archétypes provenant de mes plus lointains ancêtres, dont Zbrow, un lézard qui venait à peine de sortir de sa coquille.

Puis il y a eu Zwip, un lézard qui conservait sa progéniture dans son ventre plutôt que de péter des coquilles. Zwip et Zwopette engendrèrent des tas de petits rats à face de singe. Puis des singes à visage humain.

Quelques millions d'années plus tard apparurent les Bouchard, les René, les De Cotret, les Lefebvre, les Létourneau, les Lemire, les Dubé... familles bien québécoises et sans doute un peu métisses auxquelles je me rattache de par mon arbre généalogique...

J'ai le vertige parfois de penser que je suis tout ça, sans compter ce que j'y rajoute tous les jours, comme si je n'avais pas déjà suffisamment de mémoire génétique à explorer pour le bénéfice de mon lectorat avide de curiosités littéraires anodines.

J'ai le tournis rien qu'à voir notre soleil, une étoile parmi tant d'autres perdue dans une galaxie parmi des milliards et plus encore de galaxies connues et inconnues, dans un monde où les dimensions ne sont pas clairement établies, où le temps n'est pas tout à fait la mesure de toute chose, où l'impossible peut devenir possible et le possible de la tarte aux oeufs...

Le je planté au milieu de tout ça n'est pas nécessairement le coeur de l'univers. Cependant, on n'a pas d'autre coeur pour réfléchir à tout ça. Et quand le coeur flanche, il est trop tard pour penser à Zbrow, Zwip et Zwopette. Même si l'on va sans doute repasser par tous les stades de l'évolution dans notre voyage vers l'Inconnu qui marquera la fin de notre monologue.

Au dernier couic, on crânera moins.

Déjà, je m'y perds un peu.

De quoi parlait-on déjà?

Ah oui! Nous parlions de tout et de rien.

Comment peut-on juger de la valeur d'une créature aux yeux de l'univers tout entier?

Comment peut-on la ravaler à rien pour servir quelque crotte idéologique qui ne vaut rien du tout?

Il y a des milliards de galaxies, des milliards d'étoiles et des milliards de planètes. Je dis milliards parce que je ne sais pas compter au-delà. Dépassé un milliard je ne sais même plus de quoi l'on parle. Je me fais vieux et c'est à peine si je me rappelle ma table de multiplication.

De quoi parlait-on déjà?

Je ne sais plus.

Les pissenlits sont en fleurs.

Il fera 22 Celsius aujourd'hui.

C'est le printemps.

Les oiseaux chantent.

Les bourgeons sont sur le point d'éclater.

Je serais bête d'oublier ça...

1 commentaire:

  1. Ah! Te savais pas de cette lignée. On m'a toujours dit que les aïeux, des aïeux, d' mon bord, l'étaient à la suite du croisement entre un morceau de pierre-ponce des alentours de Madagascar avec un peu de guano de ptérodactyle. Va savoir maintenant.

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