mercredi 3 octobre 2012

La légende de Poémou 34 (c'est le titre)

Je me demande parfois si j'écris pour le monde, pour un cercle restreint de fans ou tout simplement pour moi-même. Quoi qu'il en soit, j'ai toujours le dernier droit de regard. Pourtant, en quelque part, je ne vous oublie jamais, chers lecteurs et lectrices. J'écris un peu pour vous. Surtout quand je ne sais pas trop quoi écrire.

Un écrivain sérieux vous parlerait des crimes contre l'humanité commis par le régime syrien envers son propre peuple. Cependant, je ne suis pas un écrivain sérieux. Bien sûr que je ne suis pas indifférent à l'innommable boucherie de la Syrie. Mais je ne crois pas que mes bribes d'information soient suffisantes. Je signe des pétitions. Je dénonce au plus bas dénominateur commun. Mais je ne suis pas sérieux, ça non.

Suis-je seulement un écrivain? Si je l'étais, ça se saurait. Je ne suis qu'un gus qui pianote sur son clavier et appuie sur la touche «publier» sur Blogger. Je suis un bloguiste, oui. Mais pas un bloguiste sérieux. J'écris pour moi-même, vous, eux, qui que ce soit partout sur la planète ouèbe.

Déjà quatre paragraphes que je parle de moi et si peu de littérature...

Laissons là mes élucubrations.

Je vous invite à lire La légende de Poémou 34, un texte qui n'a rien de sérieux et qui ne vous coûtera rien.

***

La légende de Poémou 34 (c'est le titre)

Poémou 34 est un gars toujours très ponctuel qui porte un chapeau quand il pleut. Comme il ne pleuvait pas ce jour-là, il ne portait pas de chapeau. Ce qui fait que l'on pouvait voir qu'il mesurait cinq pieds sept pouces avec plus de précision.

On le surnommait Poémou 34 parce qu'il s'appelait Poë-Moo Thranr-Kat. Il était d'origine pas mal inconnue. Certains disaient qu'il était de la Polynésie. Peut-être. Mais on ne le lui avait jamais vraiment demandé. Et s'il était Allemand, hein? Ça se voit des Allemands qui mesurent cinq pieds sept pouces.

Il demeure que Poémou 34 c'est plus facile à retenir que Poë-Moo Thranr-Kat, en tout respect envers son patronyme ou matronyme.

Lui-même, Poë-Moo, ça lui dérange pas qu'on l'appelle Poémou 34. Bien que personne à notre connaissance ne l'ait jamais appelé ainsi.

Il ne joue pas de hukulélé. Ni d'aucun instrument de musique en particulier.

Plus souvent qu'autrement, il baye aux corneilles. Il entre dans la place et ouaaaaaille fait-il avec sa bouche. Ouaaaaaille étant l'onomatopée la plus près du bayage aux corneilles.

On ne sait pas trop ce qu'il fait dans la vie, Poémou 34.

Il marche matin et soir sur le même trajet mais personne n'a vu où il atterrissait pour son hypothétique travail. On sait par contre qu'il demeure devant le dépanneur Moisi. C'est ici qu'il vient s'acheter de la bière, des chips et des bonbons.

On l'entend souvent dire la même chose au dépanneur.

-Je vais prendre aussi un Lotomaxxe...

Et bien entendu qu'on lui donne son billet de Lotomaxxe.

-Ok bye! qu'il répond, Poémou, quand on lui remet son change.

On n'en sait pas plus à son sujet au dépanneur.

Le matin, en buvant notre café et en remplissant nos frigidaires on ne sait pas toujours quoi faire.

C'est là que l'on se parle de nos clients.

Et Poémou 34, c'est certain, qu'il ne ressort pas spécialement du lot.

Même qu'on aurait pu vous parler de quelqu'un d'autre et que ça aurait été plus intéressant.

3 commentaires:

  1. J'allais écrire quelque chose, mais j'me souviens plus très bien.

    -Ah! Oui, ça me revient. Connais-tu
    Roger Perron et sa tendre épouse Dorothée Levasseur? Ils sont morts noyés au large de Wildwood. Leur pédalo a été sectionné en deux par un yiotte conduit, à tombeau ouvert, par 2 jeunes frais chiés en boisson.

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  2. Je ne connais pas ces deux malheureux ni ces deux malfaiteurs. L'histoire me semble plausible, puisque cela se passe aux États-Unis.

    Poémou 34 n'est pas grand chose à prime abord. Mais personne ne le connaît vraiment de second abord.

    À bord ou à babord? À babord toutes mille sabords!

    Et coetera.

    :)

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  3. je sais pas plus que toi pour qui t'écris, mais moi je te lis, même quand je dis rien. Je dis rien quand j'ai rien de spécial à dire. Mais je lis tout le temps.

    J'aime tes histoires.

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