lundi 29 octobre 2012

Moi

Ce blog sollicite plusieurs aspects de ma personnalité. Je m'y affirme en tant qu'écrivain, artiste-peintre, musicien et citoyen. Je suis tout cela en même temps. Je pourrais faire un blog par sujet émanant de ma caboche. Malheureusement, ce serait trop bien organisé. Je ne m'y reconnaîtrais même pas. Voilà pourquoi je poursuis mon chemin allègrement sur ce blog. Je ne me casse pas la tête. J'y vais comme ça vient.

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«Le Moi est haïssable.»
Pascal

«J'emmerde Pascal.»
Moi

Cette blague est de François Cavanna, père-fondateur des revues Hara Kiri et Charlie Hebdo.

J'y songe chaque fois que je m'apprête à critiquer la première personne du singulier.

Je vous dirai, en maugréant un peu, que je suis un peu du côté mathématique de Pascal. Son côté métaphysique m'est soporifique. La musique me fait bien plus planer que ces suites de mots sur la crédulité en matière de résurrection et de miracles à gogo. Finalement, Pascal m'emmerde. Et je ne le lis presque jamais, sinon pour me rappeler que je m'emmerde en le lisant.

Et pourquoi je m'acharne à vous parler de tout ça? Je n'en sais rien. Sinon que je m'avance vers une sempiternelle critique de la première personne du singulier. Trop de Moi, que l'on soit Pascal ou Noël, cela finit par faire vomir.

Évidemment qu'il y en a qui ont plus de talent que d'autres. Le Moi de Rimbaud est aimable. Celui de Lautréamont aussi. Parce que c'est unique.

Le Moi de Facebook, par exemple, est terne. Et je ne dis pas ça seulement parce que je suis déjà un vieux con. Je me sers de mon Facebook pour partager des pensées, des drôleries, des pétitions et tout plein de trucs pratiques ou sans but. Mon Moi y est minimisé autant que faire se peut. Non pas parce que je ne suis pas un brin narcissique, comme n'importe quel vieux con, mais parce que je ne suis pas le sujet le plus intéressant pour en discuter. Je me connais assez sans avoir à vous emmerder avec mon Moi.

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Quelqu'un m'a dit de quelqu'un qu'il pouvait lire dans l'avenir.

Je lui ai laissé entendre qu'il pouvait aussi lire dans son passé en lisant dans ses shorts.

Ce n'est pas la blague du siècle, mais bon, vous devrez vous en contenter chers lecteurs et lectrices.

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Parlant de Moi, je reprends mes pinceaux et je finis ce que j'ai commencé. Je vous promets un majestueux Printemps Érable dans les rues d'une ville autant imagée qu'imaginaire.

J'ai aussi une danseuse de flamenco, un type qui joue de la guitare dans la guérite d'un stationnement désert, une scène d'enfance au Pont de fer avec mon père et mes trois frères, une mascotte qui se fait tirer les oreilles dans un centre commercial, etc.

Je m'y remets pour parler un peu moins de Moi.

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Je me suis acheté des cordes pour ma guitare classique. Je vais devoir l'accorder au cinq minutes quand je vais les changer. Ce qui fait que je ne les ai pas encore changées.

J'ai aussi un nouvel harmonica Hohner en B. Ce qui complète presque ma gamme d'harmonicas. Ça coûte trop cher jouer de l'harmonica. Ça se désaccorde à rien. Ça ne s'accorde pas quand ça joue faux. Faut toujours en racheter et les magasins de musique n'ont jamais toutes les gammes disponibles. Ce qui fait que l'on joue généralement en G, en C ou en A. Si ça vous semble du chinois ce que je dis, eh bien je vais quand même le dire.

Mes tamtams sont cool mais je n'en joue vraiment que lors des manifs.

Ce serait bien d'en organiser une contre la corruption devant chaque hôtel de ville du Québec, le même jour et à la même heure. Un grand concert de casseroles contre la corruption de Laval à Québec, en passant par Mascouche et Trois-Rivières.

On ressortirait nos carrés rouges, évidemment.

Pour rappeler que tout est parti de là.

Et que le but à atteindre est plus proche qu'on ne l'aurait cru.

La révolution est en marche au Québec et partout dans le monde.

Déjà, je parle moins de Moi...

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