vendredi 9 décembre 2016

Tabarnak que c'est pas beau sacrer...

Tabarnak que c'est pas beau sacrer…

C’est pas beau de porter une chemise carreautée.

C’est pas bien faire des fautes d’orthographe.

C’est ridicule de manquer de vocabulaire.

C’est stupide de ne pas connaître le nom des cépages.

C’est de l’ignorance crasse que de ne pas savoir distinguer un osso bucco d’un ostéopathe.

Les gens qui disent moé pis toé sont vulgaires et méritent d’être condamnés aux pires travaux.

Comme je le disais aux anglophones qui se gaussaient de mon accent : I can speak your monkey language. Can you speak mine?

Oui, je sais parler le bourgeois et j’écris même sans fautes. Je comprends ces gens de la haute que je méprise autant qu’ils méprisent les petites gens qui leur torchent le cul et leur permettent de se goinfrer à leurs dépens.

Je connais tous les lieux communs et clichés des nobles gens qui se prétendent cultivés pour se permettre d’être méprisants et condescendants envers le peuple.

Je sais dire toi et moi, flegme et accointance.

Pourtant, je n’ai pas honte d’être moé.

Je n’ai pas honte de sacrer, comme mon père, et de parler le joual comme ma mère.

Je n’ai nullement l’impression de niveler ma pensée vers le bas en parlant la langue de mon peuple.

Je n’ai pas le sentiment d’être sale, vulgaire et bouseux parce que je porte une chemise carreautée.

Bref, je considère qu’il y a des hosties de limites à chier sur le peuple.

Je m’indigne bien plus d’un bandit à cravates qui vole le peuple en sachant dire toi et moi que je ne m’insurge des propos d’une serveuse de casse-croûte qui croit avoir son mot à dire sur la marche du monde.

Comme le chantait Jacques Brel, les bourgeois c’est comme les cochons. Plus ça devient vieux et plus ça devient con.

Je n’en ai rien à crisser du bon et du beau parler.

Tout le monde chie à la même place.

Les riches comme les pauvres.

Madame la marquise qui tient sa chronique de bienséance dans un journal jaune de Montréal comme le gars de livraison qui ne trouve pas toujours une toilette à la portée de ses pieds.

Je sacre comme un charretier, souvent, et sans aucune forme de culpabilité.

Je ne juge pas les gens en fonction de leur compte bancaire ou de leurs diplômes.

Je les juge selon leur grandeur d’âme, leur bonté et leur volonté de ne pas se comporter en faux-culs.

Les gardiens de la morale sont en faillite du simple fait qu’ils ne sont pas eux-mêmes des exemples de probité.  La soi-disant élite n’a pas de leçons à donner.

Personne n’a à se sentir petit devant ceux qui se montrent mesquins envers tous.

Fuck them.

3 commentaires:

  1. Crénom d ' putain d ' bordel de merde , tu l ' as dit !
    La morale sert à ceux qui veulent imposer leur façon de voir -
    Mieux vaut ne pas avoir de morale et avoir du cœur -

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  2. Blogger a bogué, mon commentaire ne s'est pas rendu. J'ai dû faire une trentaine de tentatives, sérieux. De quoi m'arracher un doux caliss de tabarnak ! Bad Request... Error 400...

    Je disais que plus jeune, j'ai traumatisé la mère d'un ancien ami. Adolescents, nous étions quelques-uns à jouer aux jeux vidéo dans son sous-sol. Elle, elle était en haut, au gouvernail de la maison. Dans le crasse exercice compétitif de nos sports virtuels, je sacrais beaucoup. Sa mère n'a plus voulu que j'aille chez eux. La vieille crisse ! C'pu mon ami, à la présente heure, et je ne me souviens même plus du visage de sa mère... Alors, hein...

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  3. @ Guîllaume: moi aussi je sacrais trop et encore aujourd'hui je m'en crisse.

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