dimanche 18 décembre 2016

Musiques de Noël et autres propos décousus

Norman Rockwell
Je n'ai plus honte d'aimer ce que je n'osais pas aimer ouvertement lorsque j'étais jeune par crainte de passer pour un je ne sais quoi.

À seize ans, nous sommes invariablement happés par les modes. Surtout au plan musical. On souhaite se montrer cool, dans le vent, branché.

Trente ans plus tard, on ne craint plus le ridicule à moins d'être franchement imbécile.

Il m'est donc loisible d'écouter des valses, des airs de harpe et des voix bulgares sans avoir besoin de me justifier.

Je suis par contre devenu plutôt allergique au bruit et aux airs tonitruants. J'écoute encore du Led Zeppelin et du Pink Floyd à l'occasion, peut-être parce que leurs mélodies savent jouer avec le silence et les contretemps. Par contre, je suis insensible, pour ne pas dire irritable, avec le heavy metal, le rap, le hip hop et autres fantaisies qui malmènent l'acoustique. Je n'aime pas entendre crier et les borborygmes ne me semblent pas de la musique.

Évidemment, je ne suis pas le maître absolu du goût. Je comprends que certains puissent aimer ça et je ne les juge pas stupides pour autant. Je ne demande même pas un traitement idoine à mon égard. Je vis très bien avec les quolibets que l'on pourrait me servir parce que j'écoute de la harpe.

***

Noël approche et, pour un temps, il m'est possible d'apprécier les airs qui s'y rattachent.

Bing Crosby, Frank Sinatra, Nat King Cole et Mahalia Jackson figurent en ce moment dans les premières positions de mon palmarès avec Le Danube Bleu de Johann Strauss et Les patineurs opus 183 de Émile Waldteufel. Il est vrai que j'en suis à peindre des patineurs sur une rivière. Sans doute que cela m'inspire. Pour ce qui est du Danube Bleu il me rappelle 2001, l'Odyssée de l'espace, un film que l'on voyait souvent dans le temps des Fêtes. Tout comme Docteur Jivago et Astérix et Cléopâtre. La nostalgie vient me chercher, c'est vrai. 

Il ne me manque que Vive la compagnie! de Pierre Daignault. C'était le disque de Noël préféré de mon père. Je me suis surpris cette semaine à chanter ad nauseam Dis-moé don' comme t'un beau casque, au grand dam de ma blonde qui n'en pouvait plus de me voir le piton collé sur cette toune.

***

Ah! dis-moé comme t'un beau casque
J'aimerais bin ça l'avouère
Y'est poilu en poil de vache
I' doit être chaud pour l'hiver

***

Je vais arrêter ça avant de vous faire pleurer...

De rire ou de nostalgie.

Je me fais vieux.

Je deviens con.

Et j'aime ça.

C'est reposant vieillir.


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