Tabarnak que c'est pas beau sacrer…
C’est pas
beau de porter une chemise carreautée.
C’est pas
bien faire des fautes d’orthographe.
C’est
ridicule de manquer de vocabulaire.
C’est
stupide de ne pas connaître le nom des cépages.
C’est de l’ignorance
crasse que de ne pas savoir distinguer un osso bucco d’un ostéopathe.
Les gens qui
disent moé pis toé sont vulgaires et méritent d’être condamnés aux pires
travaux.
Comme je le disais aux anglophones qui se gaussaient de mon accent : I can speak your monkey language. Can you
speak mine?
Oui, je sais
parler le bourgeois et j’écris même sans fautes. Je comprends ces gens de la
haute que je méprise autant qu’ils méprisent les petites gens qui leur torchent
le cul et leur permettent de se goinfrer à leurs dépens.
Je connais
tous les lieux communs et clichés des nobles gens qui se prétendent cultivés
pour se permettre d’être méprisants et condescendants envers le peuple.
Je sais dire
toi et moi, flegme et accointance.
Pourtant, je
n’ai pas honte d’être moé.
Je n’ai pas
honte de sacrer, comme mon père, et de parler le joual comme ma mère.
Je n’ai
nullement l’impression de niveler ma pensée vers le bas en parlant la langue de
mon peuple.
Je n’ai pas
le sentiment d’être sale, vulgaire et bouseux parce que je porte une chemise
carreautée.
Bref, je
considère qu’il y a des hosties de limites à chier sur le peuple.
Je m’indigne
bien plus d’un bandit à cravates qui vole le peuple en sachant dire toi et moi
que je ne m’insurge des propos d’une serveuse de casse-croûte qui croit avoir
son mot à dire sur la marche du monde.
Comme le
chantait Jacques Brel, les bourgeois c’est comme les cochons. Plus ça devient
vieux et plus ça devient con.
Je n’en ai
rien à crisser du bon et du beau parler.
Tout le
monde chie à la même place.
Les riches
comme les pauvres.
Madame la
marquise qui tient sa chronique de bienséance dans un journal jaune de Montréal
comme le gars de livraison qui ne trouve pas toujours une toilette à la portée
de ses pieds.
Je sacre
comme un charretier, souvent, et sans aucune forme de culpabilité.
Je ne juge
pas les gens en fonction de leur compte bancaire ou de leurs diplômes.
Je les juge
selon leur grandeur d’âme, leur bonté et leur volonté de ne pas se comporter en
faux-culs.
Les gardiens
de la morale sont en faillite du simple fait qu’ils ne sont pas eux-mêmes des
exemples de probité. La soi-disant élite
n’a pas de leçons à donner.
Personne n’a
à se sentir petit devant ceux qui se montrent mesquins envers tous.
Fuck them.
Crénom d ' putain d ' bordel de merde , tu l ' as dit !
RépondreEffacerLa morale sert à ceux qui veulent imposer leur façon de voir -
Mieux vaut ne pas avoir de morale et avoir du cœur -
Blogger a bogué, mon commentaire ne s'est pas rendu. J'ai dû faire une trentaine de tentatives, sérieux. De quoi m'arracher un doux caliss de tabarnak ! Bad Request... Error 400...
RépondreEffacerJe disais que plus jeune, j'ai traumatisé la mère d'un ancien ami. Adolescents, nous étions quelques-uns à jouer aux jeux vidéo dans son sous-sol. Elle, elle était en haut, au gouvernail de la maison. Dans le crasse exercice compétitif de nos sports virtuels, je sacrais beaucoup. Sa mère n'a plus voulu que j'aille chez eux. La vieille crisse ! C'pu mon ami, à la présente heure, et je ne me souviens même plus du visage de sa mère... Alors, hein...
@ Guîllaume: moi aussi je sacrais trop et encore aujourd'hui je m'en crisse.
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