lundi 16 mai 2011

Parlons d'un sujet qui n'intéresse personne: parlons de moi

Je pratique l'art total avec un total mépris des catégories. Je n'excelle pas dans tout ce que je fais. Je connais mes forces et mes faiblesses. Néanmoins, mes faiblesses me permettent d'aiguiser ma sensibilité. Elles confèrent à mes forces un peu plus d'humilité.

Je ne sais pas jouer du saxophone, hélas, mais je joue presque bien de l'harmonica. On me donne la note et je brode avec.

La guitare? Oh, je ne vaux guère mieux que Cayouche avec une pointe de punkitude. Cependant, c'est un plaisir des plus rare que de pouvoir chanter tout en jouant de la guitare. C'est comme si l'on savait nager dans un océan où tout le monde se noit -ou presque. L'analogie peut sembler déficiente à prime abord. Elle ne l'est pas du tout parce que c'était mon effet de surprise. Pas mal, hein? (Au fait, les journalistes écrivent mieux que les écrivains. Pourquoi, hein?)

Bon, pour ce qui est de la peinture, je m'amuse. Mon coup de pinceau s'améliore mais il demeure qu'on ne peint pas comme l'on dessine. Les pigments demandent à se faire caresser. Les dessins ne demandent qu'à se faire visibles. Aussi, je laisse aux autres d'apprécier tel aspect de mon oeuvre graphique plutôt que tel autre. Je suis tout ça anyway, le gars qui fait des bédés underground, l'homme-orchestre, le clown, le peintureux de fresques humaines et, malheureusement pour vous, le chroniqueur de son âme et de son temps.

L'écriture? Basta! J'ai écrit de tout. Ma boîte de Pandore déborde de texticules et autres délires calligraphiques. J'ai des chansons, des nouvelles, des lettres d'opinions, des chroniques littéraires - fiou!

Un roman? Je suis encore trop jeune pour me lancer dans un long récit. Je garde ça pour mes vieux jours, quand je pourrai écrire en dictant à l'écran. Maupassant et Alphonse Daudet sont meilleurs pour leurs textes les plus courts. Idem pour Tchékhov, Bukowski, Babel, Voltaire et tous ceux que j'oublie, dont Rimbaud, qui n'a rien à voir ici. Écrire un long récit soporifique serait une erreur à ne pas commettre. Si les gens l'appréciaient vous deviendriez l'esclave de longs récits soporifiques seulement pour payer votre vanité.

On vient de parler de moi suffisamment pour aujourd'hui. J'essaie de ne pas le faire trop souvent, chers lecteurs et lectrices. Vous emmerder avec mes théories à la con, c'est bien le dernier truc que j'aie pu inventer pour ne pas faire de l'art ce matin... Ça m'a tout de même délié les doigts et vous vous êtes rendus jusqu'à la dernière ligne avec un sentiment de coup d'épée dans l'eau, comme si la baloune avait pété, pfuit! plus rien alors que c'était si bien parti... Mes envolées font flop et, du coup, j'ai l'air d'un crétin.

-Sacré Makwa Grizzli! Et j'parie que c'te gros-là se croit drôle! soufflerons les déçus.

Je leur accorde raison. Je ris. Je ris de me voir si beau en ce miroir.

Parlons de vous maintenant. Accordez-vous le beau rôle. Faites de l'art ou n'en faites pas du tout. C'est votre affaire. Qu'est-ce qu'on s'en torche. Nous sommes dans un pays libre, non?

3 commentaires:

  1. Ouaip, nous sommes ; l'art, comme je sais pas encore ce que c'est (pis je crois que les autres non plus), je me demande jamais si j'en fais ou non ! je me fais plaisir, je m'amuse, et si ça ait plaisir à d'autre gens en passant, bin c'est toujours ça de pris sur le morosisme ambiant.

    Hey ! c'est tout ce qui compte non ? s'offrir entre copains quelques pintes de bon sang avant de claquer ? :)

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  2. c'est surtout que tu recycles de vieux articles!!! décidément!

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  3. Ce texte n'est pas recyclé. C'est du texte brut à 100%!

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