jeudi 9 avril 2009

Les visages me parlent



Les visages me parlent. Enfin, j'aime penser qu'ils me racontent tout sur la personne que je regarde, ne serait-ce que pour flatter mon ego d'illustrateur.

Quand je vois le visage de Jean Charest, par exemple, je sens le patineur de fantaisie en lui, mais aussi le bon vivant. Je ne fais pas de propagande pour Jean Charest, mais son visage ne porte pas les traits de l'inflexibilité, de l'intolérance, de la méchanceté pure et simple.

Jean Charest a l'air du commis voyageur qui s'arrête dans tous les bars de la province pour vendre ses breloques. S'il n'avait pas cet air, il ne réussirait rien. Il représente bien ce qu'il est: un vendeur. Il vend ce qu'on lui dit de vendre et son produit, en l'occurrence, c'est soit le Parti libéral du Québec ou bien l'ancien Parti progressiste-conservateur du Canada, du temps où il se pratiquait à devenir Premier ministre du Québec. Et il fait son boulot plutôt bien -et je ne parle ici que de son talent de vendeur.

Maintenant, prenons le visage du pape Benedictus XVI. Benedictus a l'air mauvais, méchant, antipathique, ignoble, mesquin, intolérant, fanatique. Tout le contraire du commis voyageur. Pas vendeur du tout. On lui regarde la face et on ressent comme un dégoût inexplicable. Ce n'est pas la Sainte Face, loin de là. C'est la face d'un type aigri, usé, frustré, sans compromis, qui veut que vous marchiez à genoux, comme dans le bon vieux temps dont tout le monde se contrefout sauf ces foutus idéologues et fanatiques religieux toujours là à tenter de faire rentrer le monde dans leur foutu bréviaire.

Le pape Johannus-Paulus II avait un visage beaucoup plus sympa, je dois l'avouer, même s'il colportait à peu près les mêmes idées de merde que Benedictus sur le sida, la contraception et l'avortement. Ce qui peut laisser planer un doute sur ma pseudo-théorie sur l'art de lire dans l'expression des visages.

Et vous, que lisez-vous sur les visages des célébrités et autres inconnus qui nous entourent?

5 commentaires:

  1. Moi aussi, ils me parlent. Et dans mon métier, c'est utile d'être à l'écoute d'ailleurs.
    La premiére rencontre en dit long...

    On porte sur soi, souvent c'est vrai, parfois non.
    Je me suis trompée , et j'ai appris que ce n'est pas seulement le visage qui compte mais aussi l'expression.
    La mobilité, le sourire, la position du corps dans l'espace, la maniére de parler, de regarder, oui, le regard, c'est important.


    Pour le passage sur les papes, là je préfére m'abstenir, avec ce que j'en pense , l'enfer m'est assuré, voudrais pas en plus qu'avec ce que je dis on me le retire !

    Y a t-il un ailleurs ?

    Chouette billet, une fois de plus.
    Merci Gaétan.

    Amitiés
    Blue

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  2. http://mikeely.files.wordpress.com/2009/03/bush-obama.jpg

    En tout cas, Bush avec un petit air d'Obama a l'air bien sympa et pourtant....

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  3. Un visage de pape, c'est un visage de pape. Parce que bien dur à mon avis de sortir le pape du visage.

    Je vois même du machiavélisme dans Le visage du pape actuel, surtout à côté d'un Olivier Guimond, ça s'amplifie. Je vois aussi de l'austérité, de la rigidité, de la frigidité.
    On est loin de la définition de Benoit du Petit Robert : Bon et doux. Iron. : Qui prend un air doucereux.

    Jean XXIII avait une bouille plus bon vivant, plus tendre, plus moelleuse mais à la manière pape, c'est à dire fermé, désuet, obsolète, dépassé, dépassé, dépassé ... euh, dépassé depuis à peu près 1,976 ans

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  4. Bobino avait l'air sympathique selon l'idée que me renvoyaient les traits de son visage.

    Même chose pour Cindy Lauper, du côté féminin. Elle a vraiment l'air cool.

    Je cherche un exemple d'une sale gueule qui n'en était pas vraiment une. L'acteur qui jouait Séraphin Poudrier, dont le nom m'échappe, et que je n'ai pas envie d'aller chercher sur Google même si ça ne prend que trois secondes. En tout cas, ce gars-là était un brave type qui aurait donné sa chemise et pas du tout l'avare qu'il incarnait au petit écran. Un grand acteur qui transformait ses traits, peut-être...

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  5. Quand je vois une face de pape, je vois tout simplement un pauvre ti-vieux qui essaie de sourire en portant un chapeau qui pèse vignt-deux livres!

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