lundi 6 avril 2009

LE TEMPS DES LILAS ET... DU ROCKABILLY

La fin de semaine a été riche en expériences culturelles.

Je suis allé voir L'Ex-pot d'fleurs de Luc Gaudet samedi.

Puis, j'ai peint deux tableaux dont l'un est affiché ici à la gauche de votre écran. Ce tableau s'intitule tout bonnement Le temps des lilas dans Sainte-Cécile, un quartier populaire de Trois-Rivières.

On y voit un type dans son sous-sol qui regarde son écran plat au plasma de format géant. Tout au fond, il y a le cabinet d'aisance. Je vous jure que je n'ai rien inventé. Je l'ai vu de mes yeux vus et je l'ai reproduit ici, avec les lilas et les aborigènes du quartier.

Cette toile, évidemment, n'est déjà plus disponible. Partie! Le lilas porte chance. Sans doute.



DU ROCKABILLY TRIFLUVIEN À SON MEILLEUR: LES MALLÉCHÉS & LES DEVILS HOTROD AU CLUB DE CURLING LAVIOLETTE

Après avoir apporté ma toile chez mon client, un gentleman de premier ordre qui sait bien recevoir en plus d'avoir du goût, nous partîmes tous ensemble, moi, ma blonde et le gentleman en question pour nous rendre au club de curling Laviolette, sur le boulevard des Forges, juste devant le poste de police de Trois-Rivières.

Tout le monde sait que Trois-Rivières regorge de talents. Personne ne sait encore que Trois-Rivières s'affiche de plus en plus comme la capitale du rockabilly québécois. Deux groupes ont suffi pour m'en convaincre, Les Malléchés et les Devils Hotrod qui se produisaient hier soir au club de curling.

Cette musique sans âge et sans frontière m'a tout de suite rempli de convulsions et de spasmes proprement rockabilly. J'ai senti qu'une crête de coq me poussait sur la tête et que les favoris me rallongeaient. Le gentleman qui possède maintenant ma toile nous a régalé de quelques tournées pour faire passer les hot-dogs qui, par ailleurs, étaient gratuits.

L'endroit était pour le moins insolite. Et les gens plutôt bizarres.

Les deux groupes présentaient leur spectacle dans le cadre de je ne sais trop quel tournoi de l'association des tenanciers de bars et de restaurants de Trois-Rivières.

Les joueurs de curling étaient parfois déguisés d'étrange façon. Dont ces mecs en combinaison blanche qui portaient leur vieux slip par-dessus ladite combinaison. Il ne leur manquait que le chapeau melon pour se rapprocher un peu plus des costumes des gredins de Orange Clockwork, dans le film de Kubrick.

D'autres étaient en jupe écossaise et s'étaient collés des concombres avec du ruban adhésif sur le bord de la cuisse. Enfin, il y en avait un qui était en robe de chambre et en pyjama et plein d'autres avec des crêtes de coq à la mode rockabilly.

Ça fessait dans le décor. Les femmes, quant à elles, n'étaient pas déguisées, ou si peu que ça ne vaut pas la peine d'en parler. Et tout ce beau monde s'est mis à danser, swigner et vivre un petit moment de folie bien douce aux accents percutants des deux groupes.

Mon gentleman, qui se déplace en quadriporteur, a confondu la marche arrière avec la marche avant et, sans chercher vraiment à nous faire rire, il a foncé dans la batterie du groupe Les Malléchés qui ont dû interrompre leur chanson compte tenu de l'incident qui se rapprochait aussi de l'accident... Le gentleman a cru bon rentrer chez lui pour être devenu sans le vouloir le clou de cette soirée.

Nous avons continué à swigner, bien entendu, puisque la musique est repartie de plus belle.

Ce matin, j'ai encore mal aux jambes d'avoir exécuté quelques pas endiablés de gigue sur les tounes originales en français des Malléchés mais aussi sur leurs covers de Johnny Cash, Duke Ellington et j'en passe.

Les Malléchés entrent en studio pour enregistrer leur premier album. Vous pouvez, en attendant, trouvez quelques chansons gratuites ici.

Les Devils Hotrod produisent aussi du matériel gratuit. Et c'est ici.

***

JE VEUX ENTENDRE LE CHANTEUR SVP!

Dans tous les shows, c'est toujours pareil. On dirait que c'est voulu de ne jamais entendre le chanteur. On traite la voix du chanteur comme si c'était un bruit de fond alors que toute l'histoire réside dans cette voix. Et le chanteur, enterré par la section des cordes et la batterie, sans moniteur devant lui pour lui renvoyer le son de sa voix, ne s'entend plus chanter. Et le public ne sait pas trop ce qu'il dit, comme si ce n'était pas important.

Je fais grincheux? Pas du tout! Je constate. Je devrais devenir technicien du son pour les groupes de la région. On entendrait le chanteur, si je m'en occupais, je vous le jure. Et je baisserais de moitié l'amplication des cordes et celle de la batterie. Comme on le ferait pour AC/DC au Stade, j'imagine.

Cela dit, c'était super. Et j'ai rajeuni de dix ans.

7 commentaires:

  1. Re: Rockabilly

    En tout cas, ça bouge à Trois-Rivières, we know how to rock!

    Ce fut une sortie incroyable.

    Merci de votre participation.

    Hey, hey, my, my.....

    The Lock Robster

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  2. On dirait qu'un type pisse derrière la cuvette.. rhooo, ce devait être bien arrosé.. :)
    Géniale cette toile..
    Presque burlesque cette soirée.. je me suis régalée.. :)
    (heu, tout comme toi, si je faisais le son, pour les groupes de quartier.. on entendrait la voix..)

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  3. J'ai soulevé mon chapeau pour te saluer aujourd'hui. Au Passe-Mot. Ça adonne comme ça ! Tu peux le voir comme un hommage rendu à ton assiduité ... parce que c'est ça !

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  4. Ouain. On a d'l'agrément à Trois-Rivières.

    Je te salue, Gaétan. Je commence à avoir hâte au conseil pratique du vendredi.

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  5. Merci pour le clin d'oeil Venise.

    Heureux de savoir que ton blogue est nourri sept jours sur sept, presque trois cent quatre-vingt-treize jours par année.

    L'avenir appartient à ceux qui perdurent.

    Bravo pour ta ténacité.

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  6. Sandra, j'essaierai de pondre un «conseil pratique» (sic!) qui te soit utile vendredi prochain. Ce ne sera pas d'attacher sa tuque avec de la broche puisque ce n'est plus de saison.

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  7. Thanks Lock Robster and have a nice day.

    Hey, hey, my, my, rock and roll will never die.

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