Directement de mon atelier en ce jour d'hui. |
Un lecteur avisé, M. Denis Rheault pour les intimes, m'a fait l'honneur d'une épître virtuelle dans laquelle il me racontait des trucs susceptibles de flatter ma vanité. Il prétendait s'ennuyer de mon blog, que je n'alimentais à peu près plus depuis la pandémie provoquée par la COVID-19. À mon corps défendant, je n'ai jamais cessé d'écrire, même si j'ai fait des quarts de travail de plus de 50 heures, en pleine crise sanitaire, en tant que préposé aux bénéficiaires puis coordonnateur aux soins et services de santé. J'ai écrit même si tout me conviait à ne plus jamais rien dire tellement j'en voyais trop...
J'ai tout bonnement choisi le plus mauvais créneau qui soit pendant pratiquement cinq ans. Bref, j'ai perdu mon temps sur Facebook.
Les textes publiés sur ce blog ont nettement plus de chance de me survivre que toutes mes rinçures parues sur Facebook. Facebook, c'est facile et on te répond sur-le-champ. Tu n'as pas à attendre qu'un lecteur avisé vienne te faire un compliment par cinq ans pour te donner du jus. Facebook t'offre une clique de gens avec qui ça clique pour plusieurs raisons, bonnes ou mauvaises. Sont-ce les algorithmes ou le hasard des passions qui déterminent cette multitude de nouveaux contacts qui te ressemblent? Comment l'ours solitaire que je suis a pu se faire 395 amis? Et pourquoi?
Il aura fallu que je gosse pendant des jours pour retrouver mes mots de passe pour que toute l'absurdité de ma présence sur Facebook me revienne en pleine gueule. Je n'ai toujours pas retrouvé mes comptes. Et je me demande comment et pourquoi je vais y revenir.
Bien sûr que j'ai découvert et redécouvert des personnes formidables sur les réseaux sociaux. Bien sûr que j'y reviendrai sous une autre forme, avec plus de retenue et moins de contenu. Le contenu ce sera pour le blog, d'ici à ce que je me dote d'un site Internet digne de ce nom.
J'avais développé, dans mon adulescence, une productive amertume contre les amitiés faciles et superficielles. Je préférais la compagnie d'une seule personne à celle d'une foule. En groupe, je me sentais mal à l'aise, à moins de monter sur scène. Bref, j'étais et suis encore plutôt bizarre. Taciturne et excité. Athée et croyant. Posé et explosif. L'eau change d'état selon la chaleur. Et je suis comme l'eau voyez-vous.
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Cela dit, je suis en pleine production artistique. À vrai dire, je suis en spectacle permanent. Parfois c'est l'artiste-peintre. L'instant d'après l'écrivain prend le relais. Puis l'harmoniciste, le chansonnier, le gratteux de guitare. Je suis tout cela en même temps. L'art forme un tout duquel je tire la force de continuer à combattre l'ennui. Rien ne m'ennuie et ne me pèse si j'ai des projets, des rêves, des concepts à rendre vivants. Je n'ai pas le temps pour le désespoir et le cynisme puisque j'attribue cela à la mort tant de l'esprit que du coeur.
Je continue d'écrire, de dessiner, de danser comme St-Guy et de n'avoir aucun filtre pour les imbécillités de la vie quotidienne, au travail ou bien ailleurs.
Merci! Tu m'inspire! Une évidence! Bonne année Gaëtan! Josée
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