mardi 12 mai 2020

Trois petites idées pour l'amélioration de notre système de santé

Trois petites idées pour l'amélioration de notre système de santé.

1) NATIONALISATION

Confieriez-vous l'aqueduc municipal à une entreprise privée? Oui, si vous jouez au Monopoly. Non si vous payez pour des services publics qui vous sont rendus par un privé jusqu'à ce que tous les joueurs du jeu fassent faillite. Essayez de boire un verre d'eau propre ce jour-là... Ils ont essayé ça aux États-Unis. Et il y avait, comme qui dirait, du gaz dans leur eau...

On a nationalisé l'électricité au Québec. Ne me dites pas que nous en avons pâti. Au contraire, le Québec est entré de plain-pied dans la modernité avec la nationalisation de l'électricité. Le Québec moderne est né avec Hydro-Québec.

Dites-moi pourquoi c'est plus rentable de confier nos vieux, les vrais artisans de la Révolution tranquille, au privé plutôt qu'au public? Parce que ça coûte moins cher?

S'il faut dégraisser l'État, faisons-le aussi. Il m'apparaît illogique que l'État fasse pire que le privé en étant son propre fournisseur et en établissant les règles d'achats pour les produits pharmaceutiques et les soins médicaux. 

Dotons-nous d'un État solidaire avec une structure efficace des soins de santé fondée sur un organigramme facile à retenir et des travailleurs syndiqués regroupés en coopératives de travail indépendantes et imputables des budgets alloués et des soins dispensés. Offrons aux travailleurs comme aux bénéficiaires un milieu de vie sain et sécuritaire où l'employéE est incitéE à participer à tous les échelons pour améliorer la qualité des soins.

2) DÉCENTRALISATION

Tout le monde sait maintenant que l'organigramme du CIUSSS c'est comme partir à la quête du formulaire A38 dans la maison des fous d'Astérix. Cette structure complexe ressemble trop à celle qui prévalait lors de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. C'est-à-dire une structure qui favorisent les apparatchiks aux postes de commandement et l'omerta qui vient avec. En plus que c'est arbitraire, illogique et intenable, c'est meurtrier. Il y a eu plus de décès de la COVID-19 ici au Québec parce que notre système de santé manque autant de science que de transparence. Tout va au diable vauvert. Personne ne lit les communiqués. Les décisions flottent dans l'air rempli de miasmes. On ne sait plus où donner de la tête. Bref, il n'y a pas de tête ni d'imputabilité. On peut s'en prendre à un roi, au privé mettons. Ou à un directeur, dans un établissement public mettons. Mais comment s'en prendre au formulaire A38? En décentralisant. En redonnant aux gens qui font le travail la pleine capacité de le faire et de l'évaluer en cours de route. En sortant à grands coups de pieds au cul les actuaires et autres statisticiens de la méthode de gestion Toyota.

3) COOPÉRATION

La coopération, ça ne marche pas qu'en temps de pandémie.

Ça fonctionne aussi très bien en temps normal. Faut seulement être malhonnête pour prétendre le contraire.

Regrouper les préposéEs aux bénéficiaires en un front commun uni des travailleurs et travailleuses est prioritaire. Tant pour endiguer la pandémie de COVID-19 que pour assurer la pérennité de nos soins de santé. En temps de crise sanitaire comme en temps de crise économique.

On n'aura plus de problèmes à recruter du personnel.

Même les ancienNEs préposéEs reviendront travailler si le milieu de vie et l'ambiance de travail sont meilleurs.

C'est tellement évident que seuls de petits potentats avides de cash voudront vous dire que ça n'a rien à voir...



Pour faire court...

Nationaliser tous les établissements de soins de santé au Québec. Payer les propriétaires en offrant une prime substantielle pour ceux qui ont fait preuve d'éthique. Déduire du paiement les manquements à l'éthique, les cas de maltraitance et les droits bafoués des employés. Mettons de 30% à 50% de moins pour que l'État y fasse une économie d'échelle. Ce n'est pas parce qu'on va tout nationaliser qu'on ne sait pas compter.

Décentraliser pour casser l'omerta et rendre imputable les personnes en autorité. C'est plus facile de dégommer un mauvais gestionnaire d'établissement que de passer par mille comités en brandissant le formulaire A38.

Coopérer. Parce que le but de la vie, c'est d'avoir du plaisir. Du plaisir à faire ce que nous faisons. Que l'on soit cordonnier ou préposéE, une journée de travail ne doit jamais se terminer en larmes à la maison. Du moins, pas tous les jours. Autrement, ce milieu de travail est toxique et la situation démente.

Je voudrais vous dire comment y arriver.

Je n'en sais rien.

Quand on veut on peut.

Faisons-le sans attendre. 



Gaétan Bouchard
Simple citoyen
Aucun droit de hauteur
12 mai 2020



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