Il y a de moins en moins de feuilles dans les arbres.
Les feuilles ne sont que des capteurs solaires naturels qui tombent.
L'arbre aura emmagasiné suffisamment de nutriments dans sa sève pour passer un long hiver.
L'esprit de l'arbre n'est pas dans ses feuilles, mais dans ses racines.
C'est comme si l'arbre était une créature qui avait les pieds dans les airs et la tête dans le sable.
Je dis ça comme si je ne disais rien.
Et c'est un peu ce que je dis, vraiment.
L'arbre n'est pas dans ses feuilles.
L'arbre est vivant même s'il semble mort.
Il hiberne. Comme l'ours. Comme l'écureuil. Comme vous et moi.
Il attend son heure et son printemps pour se renouveler, pour croître toujours plus beau et encore plus fort.
Jusqu'à ce que la sève ne monte plus jusqu'au bout des branches.
Et qu'elles se dessèchent pour toujours, cassent et finissent dans quelque feu de détritus.
L'arbre, qu'il ait des racines ou pas, n'aura plus de vie.
Les graines échouées ça et là se chargeront de perpétuer l'espèce en changeant quelques trucs dans leur ADN pour mieux résister à l'Anthropocène. L'arbre sera là même si l'humain n'y est plus. Il occupe dans l'histoire du vivant des milliers de pages alors que nous n'y valons même pas encore une ligne en tant qu'homo sapiens.
Le troupeau des arbres continuera de pousser, d'hiberner ou pas.
Je veux sûrement vous dire quelque chose avec ça.
Ou peut-être pas.
Honnêtement je n'en sais rien.
J'écris comme ça me vient en regardant l'automne.
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