Il est connu que les Premiers habitants de l'Île de la Tortue (que les conquistadors ont appelé l'Amérique en l'honneur d'un obscur marin italien) n'utilisaient pas la roue pour se véhiculer.
Ils en connaissaient l'usage mais refusaient de «rouler» sur la Terre sacrée.
Une vieille prophétie, qui circule parmi plusieurs tribus de l'Île de la Tortue, laisse entendre que le monde sera un jour détruit parce qu'on roulerait sur la Terre sacrée.
On peut en rire ou en pleurer. Je ne me fonderai pas sur les prophéties pour argumenter, évidemment. Mais je ressens tout de même du mépris pour les automobiles. Un mépris tellement intense qu'il en devient déraisonnable.
Ce matin, je suis allé voir mon doc à vélo. Sur le boulevard des Forges, direction Nord, j'ai croisé un piéton et un cycliste mais 4000 automobiles sinon plus. Il fait beau et chaud. Les autos pompent l'air. Rajoutent une couche de pollution dans ce même air. Et on se fait klaxonner de rouler à côté de 4000 caves qui polluent sans mauvaise conscience. Mettons 3999. Je sais que vous avez une conscience écologique, vous qui passiez par là ce matin dans votre vieux bazou.
Je passerai encore pour un vieux grincheux.
C'est pourtant ce que je suis.
J'aime autant rouler à vélo.
Ou marcher.
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