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Pancarte sur le Chemin du Roy à Trois-Rivières |
Je me demande à qui je fais vraiment plaisir lorsque je nourris mon blog avec cette désinvolture déconcertante. Il est clair que je ne m'oublie pas. À l'instar de Yvon Deschamps qui riait constamment de ses blagues, je souris aux niaiseries que je publie allègrement sur toute la surface de la Terre accessible par une connexion Internet. Un Mongol ou bien un Argentin tombera un jour ou l'autre sur mes images, à défaut de comprendre mes textes, et se demandera sans doute comment il en est arrivé là.
Ce matin, honnêtement, je ne savais pas trop quoi vous écrire. Jusqu'à ce que je réalise que mon Iphone pouvait s'avérer un outil redoutable pour communiquer ce néant qui m'habitait.
-Je vais prendre des tas de photos et je vais broder une histoire là-dessus! me suis-je dit fort naïvement.
Et c'est bien ce que j'ai fait tout en déambulant sur le Chemin du Roy, alias la route 138 Ouest, du centre-ville de Trois-Rivières jusqu'au Parc Pie-XII.
Lorsque j'étais adolescent, ma mère m'avait laissé un appareil-photo jetable pour que je puisse photographier un voyage parascolaire au centre de ski de Val-David. Ma mère alla faire développer les photographies, comme cela se faisait dans ce bon vieux temps où chaque clic coûtait un bras. Elle fût catastrophée de voir que je n'avais pris que des murs en photo... En fait, il n'y avait aucun être humain. Rien que des murs d'un jaune décrépit, des planchers gris et quelques pistes de ski vues de l'intérieur de cette boîte de carton qui nous tenait lieu de chalet.
-À quoi as-tu pensé bonyeu! Au prix qu'ça coûte les photos!
Ma chère mère, aussi gentille soit-elle, n'est pas nécessairement avant-gardiste en matière d'art et surtout de photographie...
En 2016, je peux prendre ma revanche et photographier tout ce que je veux sans craindre d'avoir à vider mes poches. Tout ce que j'ai à vider, en fait, c'est mon Iphone. Et cela se fait avec une telle facilité que j'en suis béat d'admiration, même si cela n'étonne pas du tout ceux qui n'ont pas connu les appareils photo à pellicule.
Alors voilà, chers lecteurs et lectrices de mes insignifiances passagères. J'ai pris des photos. Pas des photos de petits chats. Ni des photos de moi-même. Seulement des photos d'un type qui voit ce qu'il voit et sans plus. Comme si c'était vous qui les aviez prises. Comme si vous faisiez partie de l'expérience.
Il y a déjà beaucoup trop de mots sur cette simple aventure.
Je sais que vous me les pardonnerez. À moins que vous n'ayez quitté cette lecture fastidieuse pour aller visionner d'autres futilités bien plus attrayantes que les miennes.
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La cathédrale de Trois-Rivières vue de la rue Royale. |
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Le soleil du matin baigne le quartier Saint-Philippe. |
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Le Parc Victoria, aussi appelé Parc des Patriotes, profite de la floraison des tulipes pour se refaire une beauté printanière. |
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Derrière ce garage où l'on lave les autos à la main, il y a surtout cette corde à linge. |
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Des traces de pneus, des fils électriques, des bourgeons dans l'arbre. |
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Ces formes géométriques, ces lignes pures: on croirait presque que c'est une oeuvre de Mondrian... |
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À louer et sans doute à rénover. |
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Les pissenlits poussent là où l'on s'y attend le moins. C'est ma fleur préférée parce qu'elle pousse même dans les ghettos. |
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Deux murs de brique et un conteneur à déchets. De la vraie poésie! |
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La Sainte-Vierge vue de dos au rond-point de la Couronne. |
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La Sainte-Vierge vue de face au même endroit. |
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Un type a probablement perdu cet enjoliveur. Un amateur de ready-made l'a accroché avec un collier de serrage autobloquant après la clôture du Parc Pie XII. Je croise cette oeuvre d'art digne de Marcel Duchamp tous les jours. |
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La clôture du Parc Pie-XII n'est pas parfaite. |
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Il n'y avait pas d'ombre sur ce trottoir il y a 40 ans. Et maintenant, c'est devenu une rue ombragée. Progrès manifeste des hippies des années '70. |
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Ce n'est qu'un arbre. |
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Ce n'est qu'un tronc d'arbre. |
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