Parallèlement à cette nouvelle, nous faisons aussi face à un parti qui a toujours renié l'existence des Québécois en tant que nation. Les Libéraux ont fait tout ce qu'ils ont pu pour mettre le Québec à sa place, c'est-à-dire dans la sujétion et le reniement de sa propre identité.
Tout ce qui ressemblait de près ou de loin à une démarche d'affirmation nationale était soit tournée au ridicule ou bien instrumentalisée pour facilement revenir au discours initial.
Trudeau père promettait qu'un non au référendum de 1980 serait interprété comme un oui à une redéfinition de la place du Québec au sein du Canada. Dans les faits, le Québec est demeuré dans le statut de Belle province et Trudeau aura tout mis en oeuvre pour casser son propre peuple et le faire marcher au pas de Sa Majesté.
J'ai personnellement erré d'un bout à l'autre du spectre politique en raison de mon statut de Métis. Je ressens que mon appartenance est intimement liée à l'Île de la Tortue de mes pairs aborigènes tout comme elle est consubstantiellement liée à la culture française.
Je ne suis pas nationaliste. Le nationalisme a quelque chose de profondément chauvin et réducteur qui finit par renier ma propre identité. Par contre, je me sens patriote et républicain. Ma patrie s'appelle autant Voltaire que Sitting Bull. Ma patrie est autant la langue française que l'idéal d'une société libre, laïque et démocratique. Cet idéal, je ne le retrouve pas dans le Canada actuel, ni dans le statut de province du Québec. Je suis donc ce que l'on appelle un souverainiste. Mon drapeau, si drapeau il y a, a plus à voir avec l'étendard vert, blanc et rouge des Patriotes de 1837 qu'avec le fleurdelisé royaliste.
Cela dit, je souffre de voir les Québécois rabaissés par des sujets de Sa Majesté en mal d'obéissance et de résignation. Je souffre de voir les Autochtones et les Québécois francophones se faire traiter de niaiseux, de drogués et d'assistés sociaux par tout un chacun. Je souffre d'entendre de jeunes francophones vomir sur leur propre culture en se croyant cool de parler une langue seconde qu'ils prétendent maîtriser à la perfection tout en la parlant comme des larbins à qui l'on confie les tâches les plus avilissantes.
Le Québec peut et doit se tenir debout et vivant.
Rappelons-nous le sort de Louis Riel et des Métis francophones du Manitoba. Rappelons-nous qu'il n'y en aura pas de facile et qu'on mettra tout en oeuvre à Ottawa pour détruire notre culture et notre langue.
Nous sommes des bâtards.
Nous sommes des empêcheurs de tourner en rond.
Nous sommes des Irlandais.
Nous sommes des Newfies.
Nous sommes des Acadiens.
Nous sommes des Hurons, des Iroquois, des Montagnais et des Algonquins.
Nous sommes des maudits Français.
Nous sommes des républicains.
Nous sommes Québécois.
" ... sur des réserves après les avoir dépossédés de territoires que la Couronne britannique s'entendait pour reconnaître comme étant les leurs. "
RépondreEffacerJe ne connais presque rien de ce qui s ' est passé avec les indiens , ni de ce qui se passe actuellement au Canada , mais avec le peu que je connais , je ne peux m ' empêcher de me dire : qui pourrait nier aujourd’hui que la colonisation de l ' île de la tortue a bel et bien été un vol qui s ' est fait dans le sang et le meurtre ?
C ' est le m^me scénario qui s ' est produit partout dans le monde , Amérique du Sud , Afrique , Asie et Océanie -
Qui oserait dire : mais , c ' est le passé , c ' était une autre époque , on ne plus en tenir compte -
Qui oserait dire toutes ces horreurs ?
Alors on instaure le silence , le silence scrupuleusement entretenu -
Mais un jour le silence sera brisé , la parole se fera jour et les voix crieront !
@Monde indien: Les capitalistes rêvent de tous nous placer dans des réserves ou des bandes de Gaza pour s'accaparer tous les territoires pour leur jubilation. Un jour, nous leur botterons le cul et le monde retrouvera sa place et son oxygène.
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