Après un bon repas on se sent repus. Les yeux mi-clos par la digestion, le gourmand se met à penser.
-Qu'est-ce qu'il pouvait bien y avoir avant le Big Bang, hum?
Les réponses sont tellement multiples à cette simple question qu'il est impossible que cet univers ait un commencement. Il n'y avait rien au commencement et maintenant que la pâte gonfle, il se trouve de tout en ce monde.
Nous les humains prêtons vie à toutes sortes de conneries alors qu'aux yeux de l'univers intelligent nous ne sommes encore qu'un gros mammifère malcommode d'une lointaine galaxie ordinaire. Une galaxie qui n'est ni la plus grosse ni la plus petite des millions de milliards de galaxies existantes. Nous sommes une poussière dans une galaxie qui passe inaperçue depuis des milliards d'années et plus encore.
Il est clair, par ailleurs, que nous sommes tout fin seuls dans cette galaxie parce qu'elle n'intéresse personne en particulier.
Passé, présent et futur sont concomitants. Si l'éternité existe, on ne viendra pas dire qu'il y a des limites à ce que l'on peut affirmer ou bien infirmer.
Tout est possible. Tout...
Tout et rien.
La digestion mène au repos.
Vient ensuite une phase où tout s'estompe, chiffres, spéculations et haute voltige intellectuelle.
Le vent souffle dans les branches dénudées.
Les nuages se faufilent sous les étoiles.
Une chatte de ruelle lape l'eau dans la grosse flaque de l'arrière-cour.
Une musique, une brise, n'importe quoi.
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