mardi 15 septembre 2009

LOGORRHÉES


Le vent frais des derniers jours nous rappelle que nous sommes arrivés à l'automne. Et comme le vent emporte déjà les premières feuilles qui ont jaunies, voilà que je dodeline de la tête et que mon âme, aussi rudimentaire qu'elle soit, se laisse bercer par les chants naturels de l'automne: le vent, rien que le vent; le cri d'une corneille; un camion à vidanges qui résonne au loin...

Le vent rien que le vent, hein? N'importe quoi!

Bon, revenons à nos boutons.

Il y a des tas d'araignées dans ma cour. J'en ai jamais vu autant. Ça devait être une bonne année pour elles. Kokomis, alias grand-mère en langue algique, a tissé sa toile toute l'été pour nous protéger des maringouins et des mauvais esprits. L'automne arrive et elle devra manger des triples rations avant que de se recroqueviller sur elle-même et tricoter des pantoufles pour sa marmaille remplie de pattes.

Mon ordinateur fonctionne toujours bien après plus d'un an d'utilisation quotidienne. D'un billet à l'autre, mon blogue est devenu une imposante structure de propos mâchés comme ça vient et diffusés sans retenue ni revenus, juste pour l'amour de l'art et de la littérature. Je continue l'expérience avec le même enthousiasme, comme si ma boîte de Pandore avait à peine été entrouverte. Il reste encore beaucoup à dire, à chanter et à peindre. Beaucoup trop, que vous aimiez ça ou pas.

Enfin, je ne suis pas si con. Si vous n'aimiez pas ça, ne serait-ce qu'un tout petit peu, vous ne reviendriez jamais ici. Et je vois bien que vous me revenez, chers lecteurs et lectrices, jour après jour, pour profiter de mes logorrhées. Grand bien vous fasse. Moi, ça me soulage.

***

Mon fond d'écran est nul: une dune de sable.

Trois roches ramenées de la rivière Batiscan sont déposées sur ma table de travail. Je peux m'en servir comme presse-papier. Ou comme projectiles. Si d'aventure un malfrat tentait de s'introduire dans ma demeure, il devrait faire face à ces trois gros cailloux. Enfin, si je me sentais acariâtre ce jour-là. Autrement, je suis sociable et aime parler avec les gens.

Mon bol de céréales est vide. Il ne reste que des miettes qui flottent dans une quantité négligeable de lait.

Mon café est froid.

Ma lampe est allumée.

Des tas d'harmonicas et de pinceaux sont rangés devant moi.

Espace musique, la chaîne musicale de Radio-Canada, ne devrait pas faire jouer du foutu jazz le matin. C'est trop casse-couille. Le matin, mes gosses ne supportent que les caresses du vent. Ou les notes légères.

Je préfère la musique classique à ce moment-ci de la journée, nah!

Autre chose?

Non.

J'ai fini.

2 commentaires:

  1. Hum... Belle présentation. J'ai pris connaissance de ton blogue par l'entremise de Rainette, cette chère Rainette.

    Serais-tu le Géatan Bouchard que je lisais régulièrement dans le courrier des lecteurs des différents journaux ? Pas surpris que tu aies ton blogue.

    Et que penses-tu de la dispartion des journaux, qui apparaît de plus en plus imminente au cours des prochaines années ?

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  2. Ouais je suis celui qui se produisait dans le courrier des lecteurs des divers journaux du Québec...

    Ce que je pense de la disparition des journaux? C'est inévitable. L'imprimerie a donné le coup de mort à la calligraphie. Et l'Internet a donné le coup de mort à nos Pravdas locales.

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