jeudi 3 septembre 2009

Johnny le Peigne-fin


Juste être là. Où ça? Là. En soi-même comme si l'on était ailleurs. Comme si tout était soi-même, au-dedans comme au-dehors. Enfin, quelque chose du genre...

Johnny dit le Peigne-fin n'allait pas en faire tout un plat et encore moins une religion.

Il n'était que là. Là, en soi-même, n'importe où comme s'il était ailleurs et cet ailleurs était lui-même.

Vous me suivez?

Moi, ça fait longtemps que je le suis plus, Johnny dit le Peigne-fin, parce qu'il a de ses propos qui finissent par me faire bayer aux corneilles. Et moi, le con, il faut que je vous les rapporte. Et je ne sais même pas pourquoi je fais ça. Au fond, tout le monde s'en calice de Johnny dit le Peigne-fin. N'est-ce pas?

Encore que ça m'intéresse... D'abord, son surnom. Le Peigne-fin. Ç'aurait pu être le Marsouin. Le Zouf. Ou le Corniaud. Eh bien non, c'était le Peigne-fin. Son nom tout au long ça donnait Jean Maréchal alias le Peigne-fin, six pieds huit pouces, maigre, roux, avec des pellicules. Ce qui fait qu'il se passait souvent le peigne fin pour retirer les peaux sèches. D'où son surnom, le Peigne-fin. Johnny le Peigne-fin pour ceux qui sont moins fatigués des mâchoires.

Donc, le Peigne-fin m'a juste raconté ça, ouais, qu'il se sentait bien en s'il-vous-plaît ce matin.

-J'étais assis là, juste là, en moi-même comme si j'étais ailleurs, etc.

Il me racontait cela sur le ton de l'homme qui redécouvre la terre après un mois de haute mer.

Il avait les yeux écarquillés. J'ai noté qu'il faisait un léger strabisme convergent.

J'ai cru comprendre, aussi, que le Peigne-fin ne devrait jamais porter du noir. Ses pellicules s'étalent comme un tapis de neige sur son tee-shirt noir à l'effigie du groupe AC/DC. Bien ici comme ailleurs, là, c'est ok. Mais passe-toé le peigne fin, e'l'Peigne-fin. L'humanité ne te laissera jamais tranquille, toi et tes pellicules.

Que vous soyiez là ou ailleurs, le principal c'est de se sentir bien. Ce n'est pas la morale du siècle, mais elle ne vous coûte rien.

Pour le reste, c'était probablement la dernière fois de ma vie que je vous parlais de Johnny le Peigne-fin.

Comme quoi chaque rencontre peut mener à l'écriture d'un conte.

Ou bien à la bourrure de blogue.

Ce que vous voulez...

Tiens, à de la musique.

C'est amusant de la musique. Non?

Aucun commentaire:

Publier un commentaire