samedi 26 juillet 2008

LES ÉMISSIONS D'ENFANCE AVANT PASSE-PARTOUT


Mon héros d'enfance préféré était l'incroyable Hulk. On le voit ici dans ce clip d'ouverture du dessin animé des années '70.

Je suivais religieusement les aventures de l'incroyable Hulk. C'était de mon temps, où les héros étaient des hommes qui n'avaient pas honte d'afficher leur virilité, aussi stupide soit-elle, et bien sûr de se battre, aussi nul que cela puisse sembler.

L'incroyable Hulk a été en quelque sorte mon maître spirituel.

Comme j'étais grand et gros, j'avais toujours de la difficulté à embarquer dans une paire de pantalons. J'avais bien fait de prendre pour modèle d'héroïsme un type qui portait toujours des pantalons trop petits pour lui qui lui pétaient sur les cuisses. Je me disais qu'on pouvait être gros, manger de la bouffe passée aux rayons gammas et en imposer. Et quand je pétais les plombs, je n'étais pas sans rappeler Hulk, avec l'instinct qui venait avec, soit celui de soulever une automobile et de la calisser à cent pieds au bout de mes bras, par exemple. Je ne savais pas vraiment me battre, donc je crissais tout au bout de mes bras, dont ceux qui voulaient me battre. Ah! les enseignements de l'incroyable Hulk...

Évidemment, l'animation faisait un peu défaut chez ceux qui faisaient partie de l'union des copains vaillants. C'était saccadé de plans fixes sur des aquarelles qui tenaient lieu d'arrière-fond mobile. Le plus poche de la série des superhéros c'était Namor. Quand je tombais sur les épisodes de Namor, le roi des Atlantes, je décrochais. Iron Man et Capitaine America me faisaient ni chaud ni froid. Bref, je n'aimais que l'incroyable Hulk, un intellectuel comme moi, le docteur Bruce Banner, qui devient un géant vert. Super!

Pour ce qui est du plan strictement musical, j'aimais la bande sonore de Spiderman. C'était jazzé, funky, brillant. Il y avait des tas de cuivres qui couinaient sur des rythmes de congas, un petit côté mystérieux, comme dans la bande sonore de la télésérie Mission Impossible.

J'ai vécu mon enfance bien avant Passe-Partout, fort heureusement. Je suis un privilégié.

Toutes les émissions de mon enfance était fuckées, des Oraliens psychédéliques en passant par La Ribouldingue, Le pirate Maboule, Patof le clown halluciné, Monsieur Tranquille, Sol et Gobelet, Fanfreluche, Picotine et toute cette bande de dadaïstes qui s'ignoraient.

Les émissions de mon enfance n'avaient pas de sens, étaient absurdes, droguées, gelées raides.

Ma génération, la génération X, a grandi dans un maelström de révolution sexuelle et sociale qui s'arrêta au début des années '80. Depuis 1980, la culture québécoise s'est engluée dans les conneries des donneurs de leçons. L'éducation a supplanté l'imagination. Ce qui a donné lieu à des productions beaucoup plus ternes, dénuées de talent et de génie.

Voilà pourquoi la génération Y s'est ouverte au monde. La culture québécoise, quand cette génération avait sept ans, c'était vraiment de la marde. Heureusement qu'il y avait Goldorak, Capitaine Flam, Albator. Franchement, avoir eu sept ans dans les années '80 j'aurais appris le japonais plutôt que de subir Passe-Partout et le Ministère de l'Éducation du Québec.

Et vous, quelle était votre émission d'enfance préférée?

Ne me dites pas que c'était Skippy...

EN ANNEXE:

Les origines de Hulk.

3 commentaires:

  1. T'as oublié Bobino (with the crazy Bobinette) et la Boîte à surprises avec Yves Thériault (pas de vidéo disponible). Mais sinon, il y a eu aussi, et ça n'était pas spécifiquement pour les enfants : Le Grand Duc, un grand classique ! J'adorais, et n'avais pourtant qu'entre 3 et 5 ans quand je regardais ça. Ah les oiseaux rapaces... Et à la fin du vidéo, on entend que D'Iberville suivra... Y a eu Radisson aussi.

    Autrement dit : je suis ton aînée et tu me dois le respect ! :-)

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  2. Cher Gaétan,

    Je te revois sans peine transformé en Hulk, mais je t'imagine mal dans les habits de Bruce Banner : aucune cure d'amaigrissement ne parviendra à calmer tes appétits de brute et ta soif de reconnaissance. Un travers que je connais bien étant moi aussi un superhéros...

    Ton aîné...

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  3. "Le couteau à la main,
    La fourchette dans l'cul,
    La cuillère end'sour d'la poche..."

    Ahh! "Daniel Boone"...En tout cas j'aimais bien la chanson...notre version!

    Ah oui! Y avait "Jeeny", mmmmmm... bon, je me souviens plus très bien comment ça s'écrivait. Mais la belle "génie" blonde, elle je m'en souviens.

    Et "Woody le Pic". Je pouvais même imiter son cri / chant...Bon j'arrête avant de me caler.

    Misko

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