jeudi 19 avril 2007

Quoi ? Le bonheur rend coi ?

Si, si - le bonheur rend coi! Ça fait deux jours qu'il fait soleil et je suis béat, bouche bée et motus cousu... Comme la misère, le malheur ou l'ennui sont plus propices à l'écriture... Écrire n'est pas vraiment un plaisir, à moins de ne pas savoir jouer d'un instrument de musique.

Écrire, c'est machinal, froid, presque du fonctionnariat. Williams S. Burroughs, auteur de Naked Lunch, se bornait à décrire le rôle de l'écrivain comme celui d'un type qui produit des rapports. Quelle différence y'a-t-il entre écrire des romans sur un dactylographe et écrire des rapports sur le même dactylographe? Ce sont les mêmes gestes, physiquement parlant, reliés à un endroit statique, comme un marécage, dans lequel on tente péniblement d'organiser ses idées... ou ses rapports. Naked Lunch est un livre bizarre qui a d'ailleurs inspiré le film éponyme de David Cronenberg, sorti sur les écrans en 1991. Je n'aime pas particulièrement Burroughs, tant du point de vue esthétique que philosophique. Cela manque de grandeur d'âme et cela rêvasse trop pour moi. Cependant, les paroles de notre pire ennemi peuvent résonner plus longtemps dans notre tête que les paroles de notre meilleur ami. Ma mémoire est ainsi faite qu'elle retient des éléments dont je me passerais bien de porter dans ma tête. Ces éléments finissent par m'habiter et je me mets à divaguer sur Naked Lunch... alors que c'est presque l'heure de prépare le lunch! Il est 17:37. Je dois aller nourrir mes p'tits oiseaux. Oubliez tout ce que je viens d'écrire. Rien de sérieux. Juste des digressions stupides pour tuer le temps avant de me lancer dans le souper.

Ciao!

Liens:
Naked Lunch, David Cronenberg, William S. Burroughs:


http://en.wikipedia.org/wiki/Naked_Lunch_(film
)


 

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