Bien malin celui qui pourrait vous dire quand et comment nous devrions nous sortir de cette crise. Chacun y va de ses spéculations. Tout le monde semble avoir une boule de cristal. Même moi. J'ignore pourtant ce qui va se produire. Cela dépasse largement mes capacités cognitives. J'y vais d'un scénario à l'autre en me sentant un peu fat de parler.
D'aucuns croient que tout se résorbera incessamment, comme au Japon ou bien en Corée du Sud où la population semble suivre les consignes de la santé publique à la lettre. Ils croient aussi au traitement préconisé par l'épidémiologiste Didier Raoult qui vient d'ailleurs de claquer la porte du conseil scientifique du président Macron.
D'autres anticipent le pire. Plusieurs vagues successives d'infections au COVID-19. Comme pour la grippe espagnole naguère. Ils se disent, non sans raison, que nos services hospitaliers seront bientôt débordés par l'afflux des personnes gravement malades. Le pire se produirait autour de la mi-avril, aux États-Unis, où nos pauvres et misérables voisins vivent sans couverture médicale, contrairement au Canada et au Québec où nous avons ENCORE un système de santé universel et gratuit qu'il faut protéger comme la prunelle de nos yeux des voeux rapaces et mortifères des capitalistes.
Nous sortirons de cette crise, comme de toutes les autres crises passées, présentes ou à venir, en privilégiant la solidarité.
Nous préserverons notre humanité en pensant aux autres plutôt qu'à soi-même.
Aimer son prochain n'est plus une question de rhétorique en ce moment.
Aider quelqu'un, c'est du capital en banque si les institutions financières tombaient une à une comme des pièces de domino.
C'est une nécessité vitale. Tout autant qu'avant la pandémie. Peut-être l'avions-nous un peu oublié...
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Un conte tiré du roman Les Frères Karamazov de Dostoïevski. Un poète assiste à un naufrage les pieds bien au sec sur le rivage et pleure de grosses larmes de crocodile: «ne regardez pas ceux qui se noient au loin, mais moi qui suis si triste de les voir mourir...»
Tout notre monde égocentrique et narcissique tient dans cette parabole. Ramons et sauvons plutôt les naufragés. On s'occupera des pauvres pleurnichards plus tard.
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