samedi 6 octobre 2018
Les fleurs ne poussent pas en tirant sur les racines
Il m'est impossible de voir de la bienveillance et de l'humanité lorsque l'on attise la haine entre les citoyens et les citoyennes.
Un État de droit n'est pas la somme d'une histoire glorieuse qui descend de la montagne embrumée.
C'est un état de fait fondé sur des principes juridiques difficilement contournables dans une société libre, ouverte et démocratique.
D'aucuns voudraient nous faire accroire que nous sommes une tribu qui doit porter un chef sur un bouclier. Un chef qui dit n'importe quoi et en lequel l'on obéit aveuglément parce qu'autrement ce serait le chaos. On n'a jamais rien essayé d'autre dans cette tribu et quiconque voudrait tenter de le faire se ferait rapidement condamner à l'exil.
Je fais partie de ceux qui veulent seulement que les chefs nous foutent la paix. Je n'en veux pas des boucliers et des rassemblements au flambeau. Qu'ils aillent tous se faire foutre avec leurs logos et leurs drapeaux et leurs oripeaux. La paix. Qu'on me crisse la paix. Qu'on se crisse la paix. C'est tout.
Je soutiens quelque chose comme l'État de droit face aux balivernes du chef et de la meute qui jappe.
En fait, je n'en veux pas de chefs. Seulement des coachs. Des personnes qui aident les autres à grandir et à se dépasser. Pas des larbins qui obéissent à une vulgaire idéologie, qu'elle soit de gauche ou de droite, pour l'appliquer dans le réel comme si l'humanité était accessoire.
Je veux de la tendresse entre êtres humains tabarnak!
Tout ce qui amoindrit ne peut être que mauvais.
Les fleurs ne poussent pas en tirant sur les racines.
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