C'est même normal de manifester contre le racisme.
C'est normal d'avoir des amis provenant de tous les horizons et de toutes les tendances sexuelles.
C'est normal.
Par l'un de ces hoquets de l'histoire que je ne m'explique guère, on voudrait me faire avaler que c'est normal de penser le contraire.
Tout a commencé au Journal de Montréal, puis à TVA Nouvelles.
C'était à l'époque des accommodements raisonnables.
Mario Dumont et l'ADQ, ancêtre de la CAQ actuellement au pouvoir, entretenait la confusion sur ces thèmes. Son populisme légendaire de pseudo-Réal Caouette n'allait pas laisser passer ça: un levier pour soulever l'ADQ...
À tous les jours l'empire Québecor nous abreuvait de faits divers insolites pour mousser les ventes de leurs torchons.
C'était l'imam qui voulait des bines pas de porc à la cabane à sucre.
Ou bien le juif orthodoxe qui ne voulait pas voir de femmes en tenues légères derrière les fenêtres du gym qui offusque tant sa vue.
Tout ça, c'était une goutte de pipi dans un océan relativement propre.
On oublie rapidement que le rapport de la commission Bouchard-Taylor a aussi pointé du doigt le rôle négatif du Journal de Montréal dans la création de scandales qui n'en sont pas. En fait le rapport finissait par conclure qu'il n'y avait pas de réel problème au Québec avec les accommodements raisonnables. Et il proposait des pistes pour une laïcité relativement ouverte.
On a fait du millage sur du vent.
Il n'y avait donc pas de réel problème d'intégration des immigrants.
Il y avait seulement ce besoin de nuire et de médire pour faire du fric avec ça. De l'avidité et de la cupidité fondue en un seul bloc de stupidité.
Rien de plus.
Enfin, j'ose l'espérer.
Il me semble que l'excuse du cash passe mieux que celle du service à rendre à une supposée nation de triples abrutis racistes.
Ce n'est pas normal d'être raciste, voyez-vous.
Ni normal d'être fasciste.
Ni normal de chercher des noises aux militants des droits civiques pour ensuite jeter des fleurs sur la racaille d'extrême-droite.
On fera encore du millage sur du vent.
On s'écorchera les uns les autres pour la pure satisfaction des sado-masochistes québécois qui aiment autant recevoir que de donner des coups de pieds au cul.
Comme disait l'autre, un certain Émile Nelligan:
C’est le règne du rire amer et de la rage
De se savoir poète et objet du mépris,
De se savoir un cœur et de n’être compris
Que par le clair de lune et les grands soirs d’orage !
De se savoir poète et objet du mépris,
De se savoir un cœur et de n’être compris
Que par le clair de lune et les grands soirs d’orage !
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