vendredi 3 août 2018

Le Grand Prix de la Bêtise

Je suis allé me promener du côté de l'Île Saint-Quentin ce matin.

Le soleil était à peine levé que déjà je ressentais que la journée serait humide et, pour tout dire, collante.

J'ai vu sur l'île des goélands, des lièvres, des marmottes et des écureuils qui déjeunaient ici et là. Je les ai salués au passage, à cheval sur ma bicyclette.

Puis je me suis enfoncé dans le bois pour y retrouver mon petit sanctuaire dont je me garde bien de vous dévoiler l'emplacement.

C'est une petite clairière de sable de plage au travers duquel pousse des arbres aux racines dénudées. Je m'y sens ailleurs. Presque sur une île déserte du Pacifique. Seul, avec les eaux de la rivière Tapiskwan Sipi qui ondule devant moi pour me rappeler ces temps où il n'y avait que des Haudenosaunees, des Wendates, des Atikamekw et des Anishnabeg qui transitaient sur l'île.

***

Ah oui! J'oubliais d'ajouter que c'est aussi le Grand Prix automobile de Trois-Rivières... Non seulement en fin de semaine, mais la fin de semaine prochaine aussi. Peut-être qu'avec un peu d'ambition on pourrait s'arranger pour que le Grand Prix ait lieu à tous les jours pendant deux mois...

Demain matin, il sera inutile d'aller me reposer sur l'Île Saint-Quentin ou autres lieux à 10 kilomètres à la ronde du Grand Prix de Trois-Rivières qui a lieu aux portes du centre-ville, à 500 pieds de l'hôpital régional où l'on vit ses derniers jours dans un atroce boucan.

Je ne comprends pas que nos gouvernements investissent de l'argent dans un festival à la pollution sous toutes ses formes.

De l'argent qui est aussi le mien...

Pour le reste,  j'ai publié ce texte dans Le Devoir il y a quelques années. Je n'en renie pas une ligne.






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