J'ai découvert les médias sociaux en l'an 2000. Un informaticien m'avait offert de monter un projet en partenariat avec des jeunes chômeurs qui utiliseraient les médias sociaux pour faire du placement de produits. Je me suis donc mis à fréquenter des forums et des salles de clavardage pour y comprendre quelque chose.
J'ai tout de suite été sidéré par cette possibilité que j'avais d'entrer en communication directe avec un obscur internaute du fin fond de la Mongolie avec qui je parlais en anglais de la situation politique internationale. J'en tombais presque en bas de ma chaise. Alors qu'aujourd'hui cela me semble banal.
D'une année à l'autre, j'ai pris mes distances avec certains internautes qui, incidemment, sévissent encore de nos jours.
Je me souviens entre autres d'un certain abruti de Québec, libertarien sans aucun doute, qui terminait tous ses commentaires par des commentaires salaces du genre «va te faire enculer avec un dildo monstre à cran d'arrêt». Ce n'était qu'un début. J'allais en rencontrer encore des milliers qui n'avaient jamais eu jusqu'ici la possibilité de révéler au monde le message qui pesait tant sur leur conscience: le dildo à cran d'arrêt, la marde et dieu sait quoi encore...
Cela m'amène évidemment à vous parler des trolls.
Les grenouilles se prennent toutes plus grosses que les boeufs parmi les trolls et gonflent leur ego jusqu'à ce qu'il éclate.
Les idées les plus confuses, les fausses nouvelles et les insultes pleuvent depuis 20 ans sur l'Internet.
La liberté d'expression sert de prétexte à réanimer des discours tout aussi toxiques que les microbes contenus dans le pergélisol des îles de l'Océan Arctique. On les avait oubliés au fil des millénaires et voilà qu'ils dégèlent et reviennent menacer nos existences.
Depuis l'élection de Donald Trump c'est encore pire que pire. Les trolls ont pris du galon. On les engage au Journal de Montréal et ailleurs. Et on souhaite qu'ils mettent le feu à ce monde trop harmonieux, trop multiculturel, trop diversifié...
Je refuse de nourrir une armée de trolls.
Je modère les commentaires sur mon blogue et tente d'éviter la zone commentaires du Journal de Montréal et du Hufftington Post pour m'éviter de vomir.
Je rêve le soir à la nétiquette...
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