Bien que je ne sois pas au diapason avec la religion, il m'en reste des bribes de sagesse, voire de conditionnement. Si la religion avait toujours tout faux elle n'aurait aucun pouvoir de séduction sur les masses. Elle s'approprie donc des moments de sagesse qui appartiennent bien plus au patrimoine commun de l'humanité qu'à une doctrine en particulier.
De tout temps il y eut des singes pour dire qu'il fallait s'aimer les uns les autres, s'entraider, ne pas juger autrui, ne pas répondre à l'insulte par l'insulte. Cela me semble tellement évident que je me demande même pourquoi je vous en parle. Peut-être pour me disculper de mon conditionnement d'ex-petit servant de messe catholique...
Les églises se vident. Je n'aurais pas cru voir ça de mon vivant. J'aurai mené un combat anticlérical à une époque où je ne savais pas que l'anticléricalisme avait triomphé. Il ne reste plus qu'un pelé et trois tondus pour adhérer aux dogmes et fausses croyances de l'Église. Les superstitions ne se sont pas éteintes pour autant. On a même remplacé les curés par d'autres facteurs de psychose. On a chassé le surnaturel pour mieux le faire revenir au galop sous d'autres formes. On va chez le psy comme on allait à la confesse. On fait confiance aux spécialistes comme on ne doutait pas de l'infaillibilité du pape. On adore des figurines de super-héros au lieu d'adorer des idoles en plâtre qui ont perdu leurs tours de magie.
Mais là n'est pas mon propos. Je m'égare une fois de plus dans des digressions interminables. Dès que mes doigts courent sur le clavier mon subconscient remonte à la surface. Plus j'entraîne ma mémoire et plus tout me revient. Ce grand puzzle qu'est ma vie retrouve ses pièces une à une. Encore quelques années et j'en aurai fini avec ce casse-tête. Je pourrai ranger la boîte et me la fermer.
J'écris ça et me demande où je voulais en venir...
J'avais pourtant une belle idée en tête dès ma première phrase. Où est-elle passée? Qu'est-ce qui me tracassait? Que devais-je vous dire?
C'est une des conséquences de sauter du coq à l'âne. L'âne ne sait plus où il en est. Il remue les braises de ses pensées éteintes. L'étincelle de génie est disparue...
Il reste donc ce texte incomplet, comme la vie l'est elle-même.
J'aurais mieux fait d'écrire un poème.
Ou bien de dessiner des gros nez.
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