samedi 2 juillet 2016

Les photos ne rendent pas justice aux oeuvres d'art

J'ai dû me taper L'oeuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique de Walter Benjamin. C'était à l'époque où je fréquentais la faculté de philosophie de l'Université du Québec à Trois-Rivières. Ce ne fût pas la lecture la plus inspirante de ma vie. Cela me revient pourtant en mémoire alors que je constate que mes peintures souffrent beaucoup de n'être parfois perçues que par le biais d'une photographie plus ou moins réussie qui atténue mon oeuvre. Un grand tableau comme Mon printemps érable, que j'ai réalisé en 2012, comporte tant de menus détails qu'il n'est possible de les voir vraiment qu'une fois devant le tableau.

Je ne vous ferais pas un sermon à propos des oeuvres d'art et de leur reproductibilité technique. Je me contenterais d'une petite démonstration. Je vais vous présenter le tableau dans son ensemble plus ou moins complet et quelques détails qui échappent à une photo d'ensemble. C'est ce que je saurais faire de plus éloquent pour illustrer mon point de vue. Bref, il est indispensable de venir voir mes toiles à ma galerie et de voir des toiles dans des musées pour en goûter toute la plénitude.

Mon printemps érable, Acrylique, 36 X 60 po.

Détail coin droit: des gens attablés, mon beau-fils qui porte le numéro 67, un musicien et sa guitare sous le bras.

Détail coin droit: un type en bedaine, un mendiant, un porteur de cape rouge, une dame avec une caisse de 24 sous le bras.

Détail: un drummer au troisième étage.

Détail: un galopin lance un seau d'eau sur la tête d'une dame qui porte son parapluie ouvert par le plus curieux des hasards.

Détail au centre: deux policiers arborent des fleurs et le fameux carré rouge. Ils sont entourés de freaks hilares.

Détail coin gauche: Mon ami Ti-Ben sur son quadriporteur tend un joint à un inconnu, un camelot qui vent un journal de rue, un joueur de casserole.

Détail coin gauche: La même scène. Remarquez le type qui ramasse un mégot fumant près de la poubelle. Il y a aussi deux musiciens de rue en haut.

Détail coin gauche: Les idiots jouent en supplémentaire à la salle de spectacle. La Banque Route porte un drapeau avec un signe de dollar interdit.

Détail au centre: Tarloche joue ce soir. Une scène de blues dans la rue.

Détail au centre: Des voiliers sur le fleuve Magtogoek (anciennement Saint-Laurent).

Détail au centre: Un tipi sur le toit de l'édifice Lewis.

Détail coin droit: La firme Texto est située au-dessus de l'école de danse où l'on peut voir des grosses fesses s'agiter.

Détail au centre: Le célèbre cow-boy de Trois-Rivières tout vêtu de blanc.

4 commentaires:

  1. Les photos ne rendent pas justice aux dessins et aux peintures -
    Pourtant les " détails " que tu nous communiques nous comblent -
    C ' est celà qui importe le + .

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  2. J ' ajoute :
    merci pour ces détails puisque n ' étant pas une star de l ' informatique j ' ai du mal à zoomer de façon correcte sur de petits coins de tes tableaux aux milliers de personnages - Ce beau-fils 67 - Cette généreuse dame avec sa caisse de 24 - Les merveilleux nuages au dessus des voiliers du Magtogoek - Les généreuses filles aussi de l ' école de danse - ..
    Pourquoi je n ' apprécie peut-être pas toujours à leur valeur tes peintures où tu montres toutes ces foules de merveilleuses gens -
    Comme du Bosch ou du Brueghel , comme du carnaval -
    Amitié -

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  3. @monde indien: j'ajouterais aussi James Ensor et Le douanier Rousseau pour mes influences.... Plus Fred et Gotlib..

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