Le fascisme est une vieille maladie du vingtième siècle qui
affecte encore quelques intellectuels en mal de se prosterner devant l’autorité.
Cela commence par de perpétuels salut au drapeau et cela finit dans l’altérophobie,
la peur de l’autre, qui elle-même conduit à la paranoïa envers tout ce qui n’est
pas du sirop d’érable, du lard ou bien de la soupe aux pois. Évidemment, ce diagnostic est établi pour le Québec
puisqu’ailleurs nous ne sommes jamais chez-nous…
Les premiers symptômes du fascisme se caractérisent par des
éruptions cutanées à l’évocation de certains mots : cosmopolite,
parlement, multiculturalisme, juif, musulman, autochtone, assisté social,
paresseux, féminisme, pacifisme, John
Lennon, etc. Ces éruptions cutanées sont suivies de mouvements de bras et d’éructations.
Qu’elle soit seule ou en groupe, la personne atteinte de fascisme adopte
rapidement l’admiration pour les tribuns et harpies racistes.
Au début, on ne distingue pas la personne atteinte de
fascisme du commun des mortels. Le changement se fait progressivement. Cela
commence par l’admiration envers les leaders forts et la détestation de toute
forme de compromis, tolérance ou mansuétude envers les ennemis réels et souvent
imaginaires de la doctrine qui s’ensuit.
Puis le ou la fasciste en devenir se dit prêt à prendre les
armes pour son pays, à incendier le Reichstag ou bien à envoyer dans des camps
de travail tous les humains trop roses et trop bien nourris. Il en veut aux
privilèges accordés aux étrangers, dont celui de pouvoir respirer le même air
que lui, alors que l’oxygène est si rare. Cet oxygène est d’autant plus rare
que le fasciste manque d’oxygène au cerveau à force de vouloir gravir des
montagnes pour jeter sur le monde ce regard de charognard rapace.
Au fur et à mesure que la maladie gagne du terrain, le
fasciste ne tient plus qu’à vivre en bande, entouré de gens qui pensent et chient comme lui. Il porte de plus en plus
souvent des drapeaux, des médailles et des logos qui rappellent son
appartenance à la meute. Il ne jure plus que par ces symboles de maladie
mentale.
Qu’il se dise patriote ou nationaliste, on comprend surtout
qu’il est devenu complètement fasciste.
Il est prêt à faire le grand sot.
Il est disposé à tendre ses mains comme des palmes pour
saluer un quelconque sauveur de la nation.
Il s’entend avec ses camarades pour porter un chef sur un
bouclier en beuglant qu’ils sont libres d’être des esclaves ou des
porte-boucliers s’ils le désirent.
Ils sont enfin délivrés du fardeau de la liberté.
Roméo et Juliette ne peuvent plus s’aimer. Tout ce qui
importe c’est de relater sans cesse l’histoire des conflits entre les Capulet
et les Montaigu. Et à prendre position pour l’une ou l’autre de ces familles
mafieuses.
Le remède le plus efficace contre le fascisme demeure la
culture.
Ce n’est pas pour rien que les fascistes sortent leur
revolver lorsqu’ils entendent ce mot.
Bien vu le rappel des Capulets et des Montagus -
RépondreEffacerCar si la question du fascisme est celle , apparemment , de la liberté , elle est plutôt celle de ce qu ' on fait de cette liberté -
S ' aimer ?
S ' aimer , se respecter , se désirer , être ensemble en paix , jouir , voilà ce que ceux et celles qui en sont incapables ne supportent pas ! qui ne connaissent pas le respect -
Pour le moins cette sordide histoire nous dit ce que nous , nous sommes et ce que nous voulons -
Faisons-le et soyons en fier-e-s -
Avec toute notre amitié , Charles et Nicole , de Sète/France , à tous et toutes -