Le Pont Laviolette vu du parc portuaire de Trois-Rivières |
Nombreux sont mes compatriotes qui maugréent contre l'hiver. C'est qu'ils le contemplent derrière la fenêtre de leur habitat ou bien de leur voiture. Ils sont mal chaussés, mal vêtus et mal foutus en tout pour affronter la neige et les grands vents. Pour eux, l'hiver est une torture incommensurable et rien ne leur semble plus doux que de rêver aux palmiers et aux plages du Sud.
Contrairement à eux, tous mes rêves sont dirigés vers le Nord. Je me complais dans les paysages tourmentés du Labrador, du Yukon, de l'Alaska, de la Sibérie, de la Scandinavie, du Groenland, voire de la Terre de Feu. Je n'ai jamais ressenti autant la présence de l'infini que là où personne ne veut vraiment aller. Je n'ai jamais ressenti autant d'ennui que là où tout le monde s'agglutine pour vivre en groupe une expérience que j'abhorre.
Je suis un solitaire, je l'avoue, et j'ajouterais même que je suis plutôt sauvage.
L'humanité me déçoit. Je ne suis pas nécessairement misanthrope. Mais j'aime mieux l'humanité quand je prends mes distances.
J'ai souvent eu honte de ces particularités de ma personnalité.
Pourquoi je m'emmerde autant en groupe? Pourquoi je fuis les événements publics: spectacles, vernissages, cinq à sept, coquetels, épluchettes de blé d'Inde, et coetera?
Parce que je suis fait comme ça. J'ai cessé de m'en vouloir d'être ce que je suis.
Je vous emmerde pourtant avec mes traits de caractère, comme si ça pouvait vous intéresser...
Je survis tant bien que mal à mes contradictions.
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Ma nouvelle guitare Monterey, une relique des années '50 |
J'ai récupéré une vieille guitare sèche de marque Monterey. Elle doit dater des années cinquante. Son propriétaire jouait avec dans les bars au cours des années soixante. J'ai changé les cordes et apprends tant bien que mal à la faire vibrer. Je joue de la guitare classique depuis une vingtaine d'années. Je joue toujours sans pic. Cette nouvelle guitare m'oblige à apprendre à jouer autrement. La guitare classique comprend trois cordes en métal et trois cordes en vinyle. Les doigts peuvent glisser lentement et sûrement sur ses cordes. Les guitares sèches sont dotées de six cordes de métal. Johnny Cash en jouait sans pic, bien sûr, mais je ne me sens pas en zone de confort pour transposer sur la guitare sèche le jeu que j'ai appris sur ma bonne vieille guitare classique. J'apprends, encore et toujours. Je joue de la guitare, de l'harmonica, un peu de clavier, un peu d'accordéon, du tamtam, de la flute, du hukulélé... J'aimerais tâter de tous les instruments. Si ce n'était que de moi, ma maison serait un entrepôt d'instruments de musique. J'ajouterais des saxophones, une cornemuse, une trompette, une contrebasse, un violoncelle, un violon, un xylophone, une harpe...
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Vue de la rue Saint-François-Xavier dans le Vieux Trois-Rivières |
Évidemment, j'ai profité de cette première neige pour prendre des photos avec mon Iphone. Je ne suis pas un grand photographe mais j'y prends plaisir pour remplir mes yeux de différents points de vue qui pourront me servir quand je suis devant mes toiles dans mon atelier.
Je travaille essentiellement sans faire usage de photographie. Je ne cherche pas à reproduire exactement la réalité. Je m'en inspire pour livrer ma vision originale de ce monde. Si je ne faisais que copier des photos, mes contours seraient plus précis, bien entendu, mais le résultat serait sans vie, comme du poisson mort échoué sur la rive.
Je vous quitte donc sur les photos que j'ai prises ce matin au cours de ma promenade quotidienne.
Vous avez assez lu de mes jérémiades aujourd'hui. Merci à l'avance de me les pardonner.
Le cimetière Saint-James, Vieux Trois-Rivières |
Parc des Ursulines, Vieux Trois-Rivières |
Parc des Ursulines, Vieux Trois-Rivières |
Couvent des Ursulines, Vieux Trois-Rivières |
Le fleuve Magtogoek |
Le Parc des Ursulines vue du port |
Le pont Laviolette vu du parc portuaire |
La rue des Forges à Trois-Rivières |
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