jeudi 16 avril 2015

Le marathon du changement social

La réforme de nos moeurs tient plus du marathon que du sprint. Il faut se préparer psychologiquement à une course de longue haleine pour espérer, au final, voir deux ou trois choses publiques se transformer.

Les arts et la culture sont les souliers idéaux pour mener cette longue course à son terme. La politique est nécessaire, évidemment, mais ce n'est pas tout le monde qui peut avoir cette patience d'absorber les codes de procédures de délibération avec tout ce que cela suppose d'ennui. Une chanson des Beatles a parfois plus d'impact sur les changements politiques que d'assister à l'assemblée de tel ou tel parti pour discuter du sort de l'industrie de la fabrication des baguettes chinoises.

Le monde change, que nous le voulions ou pas, mais il ne changera pas nécessairement à la vitesse que nous aurions pensée. Parfois, le changement se produira plus vite que prévu. Souvent, il sera plus lent, fera deux pas en arrière pour faire trois pas en avant. Néanmoins, rien ne sera fixé à jamais dans le statu quo puisque rien n'est immuable: même la Terre, même le Soleil, même la Voie Lactée, même le cosmos tout entier.

Nous sommes poussière qui retournera vers la poussière. Nous sommes vanité et poursuite de vents. Au fond, nous ne sommes pas grand' chose. Seulement des primates qui portent des vêtements et se demandent comment vivre au bas des arbres dans une savane hostile où nos congénères sombrent parfois dans le cannibalisme.

L'essentiel, en toutes circonstances, c'est de porter un rêve suffisamment fort afin de poursuivre notre course jusqu'au bout, aussi absurde qu'elle puisse paraître.

L'essentiel est invisible pour certains d'entre eux.

Pour nous, il est visible, palpable et atteignable, dusse-t-on crever avant que d'être parvenu à s'y rendre.

Il ne sert à rien de désespérer. Nous féconderons d'autres printemps ou bien d'autres cieux.

Rien ne sera jamais pareil.

Tout sera toujours en changement.

 Comme disait Héraclite, on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve.

2 commentaires:

  1. Ca fait plaisir d ' entendre que la culture et l ' art sont ce qu ' il y a de + important . Sinon , à quoi bon la politique ? A quoi bon vivre ?
    Car les choses n ' existent que dès que nous les disons - m^me l ' amour !

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  2. La politique, cher ami monde indien, c'est comme les ordures. Il faut les sortir une fois par semaine, surtout lorsqu'il fait chaud... Le reste du temps peut être consacré aux arts et à la culture, à l'amour, bref à l'essentiel.

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