mercredi 12 novembre 2014

L'homme qui voulait être coupable

L'écrivain danois Henrik Stangerup a écrit ce roman fascinant en 1970: L'homme qui voulait être coupable. Je ne vous ferai pas un compte-rendu exhaustif de cette lecture. Cependant, Ingrid France vous attend ici pour vous en dire plus et mieux que je ne saurais le faire.

Ce roman, qui a été publié en français par les éditions Payot en 1989, relate l'histoire d'un homme qui veut être reconnu coupable d'avoir assassiné sa femme dans une société où la notion de culpabilité n'existe plus.

Dans cette société fictive, tout le monde est en thérapie permanente et rien de négatif ne saurait venir troubler la quiétude des citoyens. S'il demeure du trouble, on augmentera la consommation de psychotropes, comme dans Le meilleur des mondes de Aldous Huxley, pour que tout un chacun soit gaga de bonheur. Il n'y a plus de sourds, seulement des mal-entendants. Il n'y a plus de pauvres, seulement des personnes souffrant d'exclusion sociale. Il n'y a plus de chômage, seulement de la "solidarité sociale" (sic!)...

 Il n'y a plus de mots: seulement du charabia de crétins politiquement corrects. La société est tombée entre les mains des plus nuls d'entre les nuls.

Cela ne vous rappelle pas quelque chose?

***

Nous n'en sommes pas tout à fait là bien que les procès de Guy Turcotte et Luka Rocco Magnotta puissent donner l'impression qu'il n'y a plus de culpabilité possible de nos jours.

Je reconnais qu'il faut être craquepote pour tuer ses enfants ou bien dépecer son amant.

Cependant, il faut être encore plus fou pour remettre la justice entre les mains des psychiatres.

***

Peut-on encore être coupable de meurtre de nos jours, hein?

Je me pose la question en pensant à ce roman de Stangerup...

5 commentaires:

  1. Est-il question + épineuse que celle de la faute , d ' un éventuel pardon , d ' un rachat ?
    Ca me choque autant de voir des " crimes " impunis que de voir l ' hystérie de vengeance des parties agressées qui hurlent tant de haine au sortir des tribunaux -
    Devant le grand arbre de la paix , aons-nous le droit à tant de haine , ou n ' avons-nous pas le droit de nous défendre ( il s ' agit bien de défense ! ) de ceux-celles qui sont sans foi ni loi -
    Tenons compte , déjà , de cette dimension compliquée -
    Axé !

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    1. Je suis contre la vindicte populaire, bien entendu, mais je suis aussi contre la psychologie à deux sous...

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  2. Il ne s ' agit que de savoir s ' il y a un pardon possible - ou pas -
    Je ne sais pas - sans doute des-fois oui , des-fois non .
    Je crois çà -

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  3. Peu importent les horribles - Il nous faut d ' abord célébrer ce qu ' est la vraie vie pour nous toutes-tous .
    Cette vie d ' amour et de beauté - comme dans tes tableaux ou les miens -
    Alleluiyah !
    Saravah !

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  4. Il faut coûte que coûte célébrer la vie plutôt que la mort. L'amore plutôt que la mort... Enfin... Namaste!

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