mardi 15 janvier 2008

UN PEU PLUS HAUT, UN PEU PLUS LOIN...


Revenons sur les droits d'auteur, si vous le voulez bien. Comme vous avez été bien gentils, j'ai pris le temps de vous dessiner un petit quelque chose pour agrémenter ce message. Cette caricature reflète vulgairement ma pensée quant aux droits d'auteur versus le piratage informatique. Je ne m'en excuse pas. Je vous explique pourquoi.
Avant, l'artiste n'existait que par et pour le producteur culturel, que ce soit dans le cadre d'une maison d'édition, une maison de disques ou bien tout ce que vous pouvez imaginer en matière d'art ou d'artisanat. L'artiste recevait des miettes, au bout d'un long processus qui pouvait durer des mois, voire des années, avant d'atteindre un public, quel qu'il soit. Le producteur ramassait le magot ou épongeait la dette, en cas d'échec. Concédons au producteur qu'il prenait un risque.
Avec l'avènement de l'Internet, tout a changé, pas juste dans le milieu des arts, mais dans toutes les sphères de l'activité humaine, dont la médecine, la chimie, l'ingénierie, etc. Quand je vois les magnats de la culture s'en prendre à l'Internet pour tenter de préserver leur cartel, eh bien je m'insurge.
L'Internet est pour la planète ce qu'est la bibliothèque publique pour les citoyens d'une ville pauvre: un immense espoir de s'en sortir un jour.
Freiner les échanges, sur l'Internet, c'est comme restreindre l'accès à la bibliothèque publique au nom de faux-débats qui n'ont rien à voir avec la culture. Faut-il payer des redevances pour regarder des illustrations de Picasso à la bibliothèque? Est-ce que la pauvreté de l'artiste dépend de l'Internet? Doit-on censurer l'Internet et freiner, par le fait même, la médecine et les autres sciences pour ne pas nuire aux misérables profits qu'un artiste de la vieille école peut soutirer pour la vente de ses quossins? Poser cette question c'est y répondre. Non. Débrouille-toi, misérable artiste, ver de terre créatif... Fais comme tout le monde et arrête de te plaindre maudit braillard!
La culture, comme la science, doit être accessible à 100% par n'importe quel quidam de la planète. En tout cas, elle doit être plus accessible que ne l'est une mitraillette ou bien un bazooka.
Au fait, j'ai cru remarquer que les Indiens ne signaient jamais leurs oeuvres. Le droit d'auteur est une perversion occidentale de la culture. La culture, quand elle est bien vivante, appartient à tous.
Bien sûr, je ne prêche pas pour la levée de toutes les règles. Cependant, je suis plutôt en faveur de la bibliothèque publique et de l'Internet, deux espaces libres pour la diffusion instantanée de la culture.
L'artiste pauvre, de nos jours, profitera autant de l'un que de l'autre.
Plus besoin d'intermédiaires et de producteurs véreux.
Plus de délais d'attente pour la diffusion d'une oeuvre.
Plus de tracasseries reliées à la censure.
Bref, l'artiste gagne une incroyable liberté grâce à l'Internet.
Et s'il est futé, il se rendra bien compte qu'il se fait aussi du commerce sur l'Internet, même pour les artistes, et qu'il n'en tient qu'à lui d'apprendre les nouvelles manières de commercialiser ses productions. S'il apprend bien, il pourrait faire fortune. Et s'il ne fait pas fortune, il pourra toujours continuer à faire de l'art pour passer le temps. Après tout, l'argent ne fait pas le bonheur.
Pour le reste, je vous laisse sur un article d'Alain Brunet publié hier dans Cyberpresse. Brunet présente ses prédictions sur l'évolution de la cyberculture en 2008. Tout porte à croire que les promoteurs des droits d'auteur traditionnels ne réussiront pas à stopper l'échange gratuit de culture sur l'Internet...
Ils sont cuits.
Et tout ce qu'ils peuvent dire suite à cela ne sont que des propos de mauvais perdants.

1 commentaire:

  1. C'est lorsque le « communisme virtuel » entre en conflit avec le « capitalisme réel .»

    Ceci amènera les bonzes sacrés multizillionnaires des industries à trouver, à innover de nouvelles façons pour nous fourrer... J'ai bien hâte de voir comment ils feront.

    Personnellement, je pense qu'ils sont cuits. Carbonisés même !

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