lundi 21 janvier 2008

Trois-Rivières, capitale d'un génocide culturel

Trois-Rivières vient d'obtenir le titre de capitale culturelle du Canada pour 2009, une démarche des conservateurs pour faire élire un des leurs dans le patelin où tout semble plus bleu que bleu, bleu fédéraliste ou bleu souverainiste...
Quelle misère! J'aime mieux les Rouges, tant les libéraux que les communistes, plutôt que ce conservatisme déprimant qui est un authentique dioxyde de carbone pour tout esprit libre. Le bleu est, de toutes les couleurs, celle qui m'inspire le moins.
En 2009, Trois-Rivières fêtera son 375e anniversaire de fondation. À l'honneur, pour ce 375e, ce sera encore l'histoire des Blancs, fiers d'être des Blancs provenant de Normandie, une province blanche d'une France aussi blanche que catholique, bref l'histoire de la civilisation, la seule qui puisse vraiment exister.
Les aborigènes, une fois de plus, seront tenus à l'écart des célébrations. Pas une ligne ne sera prononcée sur le génocide culturel qui s'est produit ici, à Trois-Rivières, au confluent de la rivière Métabéroutin (anciennement St-Maurice) et du fleuve Magtogoek (anciennement St-Laurent). Il n'y a jamais eu de Sauvages à Trois-Rivières, voyons donc... On leur a laissé quoi? À peine une ridicule inscription sur un monument à l'honneur du sieur de Laviolette, un pèquenot français venu s'aventurer ici pour exproprier les «Maudits Sauvages». Le monument se trouve près du bureau de poste, sur la rue Notre-Dame. Et il n'y a rien d'autre.
Trois-Rivières était une forêt de pins avec des plages de sable blond. Il ne reste qu'un faible souvenir visuel de tout ça, l'Île St-Quentin, le parc des Pins, etc.
Les «Maudits Sauvages» vivaient en un lieu idyllique, idéal pour vivre une vie sans doute plus saine que la nôtre, ne serait-ce qu'au point de vue mental, où la santé se fait très rare par les temps qui courent.
Les plus beaux terrains de la ville ont été occupés par des usines, au tournant du vingtième siècle. Les pins ont presque été tous rasés. L'eau est devenue infecte. Puis, le mouvement vert, issu en quelque sorte de la philosophie autochtone, a renversé la tendance. Le flottage du bois a cessé sur la rivière Métabéroutin suite aux actions de Greenpeace. La papetière CIP a été vendue et revendue puis finalement détruite pour laisser place à un formidable terrain vague qui pourrait contenir encore des artéfacts de la civilisation autochtone enfouie sous des années de génocide culturel. La municipalité, dirigée d'une main de fer par le maire Yves Lévesque, un homme qui parle de lui à la troisième personne du singulier, ce qui est très singulier en effet, a repris possession du terrain vague. Que va-t-il s'y produire? On songe à un auditorium associé à des blocs de béton carrés divisés en condominiums ternes et laids, la Cité de l'Émérillon, à la mémoire du bateau de Jacques Cartier. Encore Jacques Cartier ciboire? Il n'y en a que pour les conquistadores, saint-tabarnak!
Quand on lit cette histoire oubliée des Algonquins de Trois-Rivières, on comprend pourquoi les fêtes du 375e anniversaire n'accorde aucune place importante aux autochtones dans leur cérémonie de visages pâles à la langue fourchue qui ne trippent que sur les courses automobiles et les motomarines, tout ce qui pollue, tout ce qui enlaidit la ville quoi.
Ce n'est pas la civilisation qui avance, dans un tel contexte, mais la barbarie dans sa plus féroce expression. J'ai bon espoir que Trois-Rivières devienne un jour la plus belle ville du monde. Cela ne se fera pas cette année, ni en 2009 à ce que je peux comprendre. La capitale culturelle du Canada, Trois-Rivières, ce ne sera qu'un ballon politique destiné à tous les têteux de subventions et lobbyistes professionnels, dont le Festival de la poésie et le tournoi de pétanque des aînés.

LA FÊTE DU DRAPEAU FLEURDELISÉ: AUTRE BELLE CONNERIE...

On fêtait le énième anniversaire du drapeau du Québec, hier, à Montréal. Ça m'intéresse tellement que je ne veux même pas me forcer le cul pour soustraire 1942 de 2008... Ne comptez pas sur moi! Oh que non! (66 ans...)

Des ultranationalistes ont arboré fièrement leurs couleurs. Ils portaient leurs drapeaux, leurs macarons, leur panoplie, avec l'enthousiasme d'enfants qui se font des peurs le jour de l'Halloween. L'Halloween en janvier, ça refroidit tout de même les ardeurs. Aussi, ils n'étaient pas nombreux, mais juste assez pour faire partie des vrais de vrais.

Et puis après? En tout cas, moi je m'en calice. Le fleurdelisé, c'est les couleurs et l'emblème floral de la monarchie française, avec la croix tout aussi blanche que catholique. Ça représente qui? Je vous le demande. À ce compte-là, je préfère encore le drapeau du Canada, avec un érable bien de chez-nous au centre, drapeau qui représente aussi ce qu'il y avait de mieux chez les Patriotes de 1837, le libéralisme.

Soyons honnêtes, sacrement, et lisons les livres d'histoire, pas seulement les manuels officiels. Les Patriotes se sont battus pour un pays qui s'appelait le Canada, un État bilingue et indépendant . Depuis 1982, le Canada est un État bilingue et indépendant: mission accomplie pour les Patriotes. Et passons à autre chose s'il-vous-plaît.

Il vient un temps où un peuple n'est tout simplement pas l'idée que trois pelés et un tondu peuvent se faire dans leur petite tête. Un peuple, ce n'est pas qu'un discours de Pierre Bourgault.
Un peuple, c'est aussi celui qui dit, par exemple, va chier Bourgault. Autrement, ce peuple n'est composé que de lavettes renifleuses de pets.

Et si c'est le cas, ben asti, mieux vaut être un indésirable que de jouer le jeu de minables petits-bourgeois en mal d'autorité sur un peuple qui leur dit, tout bonnement, allez donc chier.

Vous voulez comprendre ce qu'est le peuple québécois? Lisez les mémoires de Pierre-Esprit Radisson, tiens. Son indépendance d'esprit nous représente mieux que tous ces héros artificiels, tièdes fonctionnaires sédentaires et soporifiques qui se donnent des titres et des médailles pour suppléer à leur manque de courage et de talent. Ils pratiquent sur eux-mêmes les trucs du magicien d'Oz. Et dire qu'ils descendent de types comme Radisson, des gens farouches qui se sont mêlés aux autochtones, naturellement, de sorte que plus de la moitié de la population du Québec est métissée. Tellement métissée que je ne peux que dire merde à ce 375e anniversaire de Trois-Rivières qui ne laisse aucune place à cette histoire.

2 commentaires:

  1. Le nationalisme c'est une maladie mentale. Point final. La souveraineté de l'esprit c'est bien plus précieux et pratique dans ce monde de dingues que de fantasmer sur un crisse de drapeau laid et une nation fantôme. Manque juste les croix gammées dessus le drapeau ciboire ! Pis Gaétan, va-t-on la prendre cette marche à un moment donné ? ;-)

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  2. mes bouchard a dit la verite ils ne parle jamais des algonquins dans leurs fetes qu,ant pourtant ils existe vraiment les algonquins des trois rivieres j,en suis un moi meme mais ? pourquoi les gouvernement n,en parle pas ? merci d,avoir acepter mon message

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