samedi 5 février 2011

Pas de vie sans grandeur d'âme

Il semble extrêmement naïf que de s'indigner des torts commis par les uns envers les autres, comme si la vie ne méritait pas d'être magnifiée par de la grandeur d'âme.

Et pourtant l'indignation est la preuve irréfutable que la vie n'est pas loin, même quand l'absurdité semble triompher. Tout commence par une voix qui s'indigne. Si l'indignation est juste, cela suivra son chemin et trouvera son écho dans la voix des hommes et femmes de bonne volonté. Les torts et les violences seront acculés au pied du mur, devant des consciences libres et sans peur.

La petitesse d'une âme humaine peut se manifester partout. Elle est au volant et se conduit mal envers tout ce qui l'écarte de son absence de but. Elle pille les ressources humaines et naturelles pour servir son néant spirituel. Qu'importent l'eau que l'on boit, l'air que l'on respire, ce que l'on mange. Tout est broyé par la logique de l'argent sale, où la logique même tient pour si peu.

On crèvera de faim d'avoir trop produit. Le riz pourrira dans les silos plutôt que d'être distribué aux affamés. On va tenir les prix à tout prix, à tout prendre, dans des ventes à tout casser. Logique?

Même leur logique est trafiquée. Tous les hommes naissent libres et égaux, mais certains le sont un peu plus que d'autres. Ils veulent nous faire accroire à leur république des animaux. Big Brother, Papa-a-raison et autres boss-des-bécosses voudraient bien qu'on se la ferme tout un chacun pour qu'ils puissent tous nous dépersonnaliser et nous rendre semblables à des unités de production débiles et hurlantes d'imbécillité.

Vivre pour soi-même tout en écrasant les autres, ce n'est pas un but. C'est du vide au plan purement spirituel. Un but sans noblesse n'en est pas un pour une créature dotée d'intelligence.

Qu'on ne vienne pas parler de la loi de la jungle, de la vie des rats et des fourmis.

Nous sommes des humains. Des singes sociables, capables de transcender tous les instincts et les conditionnements pour atteindre l'impossible: la charité, la compassion et l'amour. C'est naïf de penser ainsi. C'est aussi plus digne. Et en quelque sorte plus logique.

Qu'on ne parle plus de vies cloisonnées à d'étouffantes statistiques. Rien ne nous oblige au désenchantement du monde. Rien ne nous tient aux possibles sans grandeur d'âme, aux travaux forcés, à la vie sans rêves et sacrifiée pour rien.

Nous, les humains, pouvons vivre libres ici et maintenant.

Il n'y a pas d'autres temps que l'immédiat pour vivre pleinement sa condition d'organisme vivant.

Il n'y a aucune raison valable d'obéir à un ordre qui mène à un enlaidissement de l'homme et de son milieu.

Pour les humains, il n'y a pas d'autre vie que la belle vie.

3 commentaires:

  1. Je souhaiterais sois lu par tous ceux qui se disent citoyens du monde.
    Merci pour ce moment de réflexion sur le sens de la vie.

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  2. Cos' the times they are a changin'...

    C'est ce que Bob Dylan chantait et chantera encore.

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