C'est dans la collection de disques 78 tours de mes parents que j'ai découvert la musique. Il y avait dans cette collection Twist and Shout des Beatles, Teddy Bear d'Elvis Presley et surtout Day-O, alias The Banana Boat Song d'Harry Belafonte. Cette chanson m'est restée à jamais gravée dans la mémoire. Je la chante encore aujourd'hui, en m'accompagnant à la guitare.
Comment mes parents ont-ils connu Belafonte? Ai-je été conçu sur «come mister tallyman tally me banana... Daylight comin' me wanna go home»... Bonne question. Comme quoi la vie vous fout des chansons dans la gueule qui vous suivent jusqu'à la mort. Le jour de ma mort, je veux entendre Day-O, tiens, une chanson pas rapport avec ma mort, ni avec ma vie, juste une chanson que j'aime, quoi, sans avoir besoin de m'expliquer plus longtemps.
J'étais ringard d'écouter Belafonte, sans doute, mais pas tant que ça puisque la musique de ma génération, le punk rock surtout, témoigne en quelque sorte d'un retour aux sources du rock. Il n'y a qu'à écouter les Straycats ou les Ramones pour s'en convaincre. C'est du rock des années '50 sous un autre déguisement. Ah! Douces folies de ma jeunesse!
Autre toune que j'aime, pour la simple raison que je suis tombé sur cet album que personne ne connaissait à l'époque autour de moi, c'est bien Banana Republic du groupe Boomtown Rats, avec le chanteur Bob Geldof, si, si, celui qui tenait le rôle titre dans le film The Wall, de Pink Floyd, le film le plus déprimant que j'aie vu de ma vie. Je l'ai vu au moins dix fois pour être sûr de survivre à toute déprime.
Pour aller encore plus loin dans l'exploration musicale, je rappelle à votre mémoire Are We Not Men? du groupe Devo. Tu écoutes ça et tu te dis qu'il ne peut qu'y avoir du talent dans quelque chose d'aussi bizarre... Le groupe le plus surréaliste que je connaisse à tout le moins.
Nous sommes loin de Belafonte...
Une petite dernière pour nous remettre dans le contexte et quitter ce blogue sur des notes plus veloutées. Je la dédie à ceux qui ont quitté le Québec: Mon pays bleu...
Roger Whitaker était l'un des chanteurs préférés de mon père, avec Claude Dubois et Jean Lapointe.
Cela marque à jamais son homme.
Je vais siffler du Whitaker jusqu'à ma mort, c'est certain.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire