jeudi 20 mars 2008

C'EST LE PRINTEMPS



C'est déjà l'équinoxe du printemps, je vous jure. Le 29 février nous a rapproché d'un chiffre. Le temps est maussade: neige mouillante, pluie, frasil, glace, grisaille... quelques percées de soleil... il faut faire avec. C'est ça qui est ça...

Si nous étions à Vancouver, les lilas seraient en fleurs.

Je me rappellerai toujours mon premier voyage sur la côte Ouest. C'était dans la même période, vers la mi-mars. J'étais à bord d'un autobus Greyhound. Nous roulions sur la Transcanadienne qui se fraie un chemin parmi les Rocheuses. Nous montions, montions et montions encore vers les sommets enneigés, balayés par le blizzard, puis nous descendions, encore et encore, au fond de vallées fleuries et ensoleillées. Puis le même manège recommençait, nous montions vers l'hiver puis redescendions vers le printemps. Je jubilais. J'avais quitté le Québec, enfoui sous la neige, pour enfin me remplir les yeux d'un peu de couleurs.

La première fois que je suis allé à Whitehorse, j'ai vécu aussi un phénomène climatique plutôt étrange. C'était vers la mi-mai. Il faisait froid sur les rives de la rivière Yukon. Le sommet des montagnes était encore enneigé. Puis le soleil s'est mis à plomber fort, toute la journée. Le matin, avec le froid, les frêles bouleaux étaient dénudés. Vers 11 heures le soir, alors qu'il faisait encore clair, toutes les feuilles étaient sorties. La chaleur et la verdure avaient repris le dessus sur le long hiver yukonnais en moins d'une journée. C'était magique. J'avais retrouvé le Klondike chanté par Jack London et Robert Service.

Je souhaiterais que les mêmes phénomènes se produisent aujourd'hui. J'aimerais voir de la verdure, des lilas en fleurs, de la couleur quoi.

Il faut vraiment être fait fort pour vivre au Québec. Je ne me plains pas vraiment du mauvais temps, je l'ai dit: il faut faire avec. C'est juste spécial de penser que nous sommes à la même latitude que l'Espagne et que nous passions la majeure partie de notre temps à pelleter.

Bon, eh bien, joyeux printemps, lecteurs et lectrices.
Dans mon prochain message, je vous parlerai de ma fleur préférée: le pissenlit. C'est une fleur de pauvres. La seule fleur qui pousse partout dans Ste-Cécile, St-Philippe ou Notre-Dame-des-Sept-Allégresses. C'est la fleur des Premiers Quartiers, elle est pour nous ce qu'est le trèfle aux Irlandais. Je vous reviens là-dessus.




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