Des émeutiers s'en sont pris aux policiers hier à Montréal dans le cadre d'une manifestation contre la brutalité policière
Manifester contre la brutalité policière en usant de violence est une belle connerie.
Être un policier cela signifie aussi ramasser un bébé sur un tas de linge sale, à trois heures du matin, dans le garde-robe d'un logement de fêteux gelés raide qui se crissent de la société, des voisins et, bien sûr, de leur propre enfant. «Qu'ils crèvent tous! J'vais tous vous passer out! Vive l'anarchie asti!» Pauvres cons...
Il arrive parfois que le policier soit la plus haute expression de la justice dans un monde de crackpots qui feraient bouillir leur propre enfant dans un chaudron juste pour voir si c'est cool.
Il est des occasions où les policiers abusent de leur force et cela se doit d'être dénoncé. Cependant, rien n'est plus stupide que de supposer qu'au Québec la police brutalise systématiquement les criminels.
Il y a des bavures et les tribunaux sont là pour les caves de la force constabulaire comme pour les loques ahuries qui laisseraient crever de faim leur enfant en écoutant de la musique à vous faire fondre le cérumen des oreilles.
Pour ce qui est de l'anarchie, sa plus haute expression est certainement l'absence d'ordre, de règles et de politesse qui finit par faire croire que c'est cool de laisser crever un bébé dans un tas de linge sale. Toutes les lectures ne valent pas cette magnifique mise en pratique de l'absence d'ordre. L'anarchie c'est tout sauf un discours. Vive l'anarchie?
J'aime mieux lire Kropotkine et Élie Faure, voire écouter Léo Ferré, tous des anarchistes un peu passifs pas dangereux pour quat' sous, que de voir des hooligans lancer des cocktails Molotov sur les flics en leur faisant le bras d'honneur.
La vraie révolution survient quand la police se range du côté des manifestants. On est loin de la révolution quand on menace de blesser un policier avec un deux par quatre. C'est juste du nihilisme et cela n'ira nulle part, exactement là où ça veut se rendre. Plutôt que de favoriser une évolution positive des choses, cela ne contribuera qu'à dégrader le climat social. Est-ce le but recherché par les nihilistes? Bien sûr.
Je ne vois pas comment l'on enseignera la douceur aux policiers.
Revenons aux vieux slogans de Mai '68, tiens.
Dites-le avec des fleurs...
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