On ne se fait pas de mal à recevoir de la douceur, en petites comme en grandes quantités. Ce n'est pas de la grande sagesse, mais c'est utile au quotidien.
Longtemps j'ai tenté de mimer la tête du dur-à-cuire. Je n'y ai jamais vraiment réussi. Il me prend un fou rire aux deux secondes. Et la seconde d'avant je suis un juke-box ambulant, fredonnant les conneries qui habitent mon esprit pour traverser l'espace-temps en flottant sur la musique. Faire le dur me semble même un peu ridicule. J'y vois immanquablement le gorille qui se tape la poitrine pour impressionner et recule ensuite de 10 pas dans la savane pour se demander s'il a bien joué son rôle. Bref, il m'est difficile de croire en la dureté naturelle des primates. Les humains font beaucoup plus d'esbrouffe que de combats. Dans la vraie vie, tu ne reçois qu'une seule chaise en pleine face et tu es paralysé pour le restant de tes jours.
La douceur est tout ce qui me fait fondre. J'y suis tellement sensible qu'elle m'oblige à faire semblant de ne pas pleurer chaque fois que je suis ému. Et ça vient de plus en plus souvent en vieillissant parce que je ne mets plus d'énergie à jouer le rôle du fanfaron. C'est plus facile de flotter sur la musique et de pacifier son caractère, ne serait-ce que sous la forme d'un voeu non exaucé.
Les gens doux m'impressionnent. Je ne parle pas des gens mous. Mais des gens doux. On peut être doux sans être mous. Et bien que ma bienveillance n'ait rien de particulier contre les mous, il me reste sans doute un peu trop de solide pour endurer ça.
N'empêche que je protège les doux de toute forme de malveillance. Comme s'ils et elles étaient le sel de la terre ou bien un truc du genre.
Les personnes dures, malveillantes, bourrées de préjugés, n'ont toujours réussi qu'à me les faire fuir. Ils ne m'impressionnent pas. Ils se pensent des alphas, ils ne sont que l'oméga de mes préoccupations et ne m'inspirent que de la pitié un peu condescendante. Je les trouve plus minimes que maximes à l'échelle de la douceur.
Je suis donc en quête totale de douceur.
Et j'en trouve suffisamment dans le minime combat de ma vie pour me réjouir de ne pas avoir été oublié par elle, cette sainte et pacifique douceur de vivre. Ce besoin de ne pas se sentir rationner en émotions fortes et profondes. La douceur. Autrement dit: la tendresse.
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