mardi 29 juin 2021

La culture vivante annule le mensonge


La culture vivante annule le mensonge.

On trouvera plus de vérité dans un poème que dans un système, aussi parfait soit-il aux yeux de ceux qui en profitent. 

On peut mentir dans un essai. 

On peut tordre la vérité dans un bréviaire à l'usage des séminaristes ou des talibans.

On peut voir le monde par le petit bout de la lorgnette identitaire et médire sur tout ce qui devait être tu pour ne pas passer sous le rouleau compresseur des conquistadors anciens ou modernes.

Mais on ne peut pas mentir dans un poème, ni dans une musique, ou si peu que ce ne peut être ni de la poésie ni de la culture.

En quelque sorte, le monde renaît dans cette apparence de chaos primordial dans lequel nous nous démenons tous plus ou moins comme des rats pris au piège.

Alors que certains exploitent les uns et les autres, spolient leurs biens et leurs culture, détruisent leur corps, d'autres continuent de rêver à un monde meilleur, plus juste, plus humain. 

Il n'y a  pas tant ce que l'on appelle la «cancel culture», oeuvre d'épouvantails plus ou moins fabriqués dans l'imaginaire des menteurs. 

Il y a la vérité et le mensonge. La vérité n'est pas une fabrication artisanale. Elle repose sur des faits, sur une forme de justice supérieure indépendamment des institutions ou du système qui les représente. 

La culture survivra très bien à l'annulation des mensonges et des génocides.

La culture vivante annule le mensonge.



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