C'est tout ce que m'inspire la campagne électorale fédérale.
Voter libéral, c'est voter pour le pipeline sur le Saint-Laurent et surtout pour Valérie Renaud-Martin l'ancienne numéro deux de l'ancien maire Yves Lévesque qui se présente sous la bannière conservatrice dans mon comté. Je ne pourrais pas voter pour des partenaires de Yves Lévesque même en me bouchant le nez. Elle l'a appuyé jusqu'à la fin, le petit despote de Trois-Rivières qui se présente maintenant pour les conservateurs, champions du recul des femmes et saboteurs de tous nos acquis sociaux.
Voter conservateur, cela dit, c'est impensable.
Voter Mad Max Bernier c'est même pire. De la pure bêtise. Du racisme décomplexé et trumpien.
Voter Vert, c'est comme voter pour Steven Guilbeault, déjà rendu avec le parti libéral des pipelines.
Voter pour le Bloc, c'est voter pour le Nous raciste et xénophobe de la CAQ.
Voter NPD, c'est voter pour un candidat qui a peur d'afficher son chef avec un turban sikh sur la tête et qui ne semble pas s'opposer à l'atteinte aux droits et libertés relative à loi sur l'interdiction des signes religieux...
Voter pour qui, pour quoi?
Mon vote ira au NPD, de reculons, mais j'ai tout de même l'envie d'ajouter «Vive l'anarchie!»
Plus de 97% des électeurs et électrices inscrits ne sont membres d'AUCUN parti politique.
Seulement 3% appartiennent à un parti. Et parmi ce 3% on peut dire que moins du dixième milite vraiment activement.
Les minorités sont toujours au pouvoir. La majorité aime marcher à grands coups de pieds dans le cul. Que ce soit les conservateurs ou les communistes au pouvoir, le peuple continuera d'obéir en maugréant tant qu'on lui demandera seulement de fermer sa gueule comme d'habitude.
On forme des gouvernements majoritaires avec moins de 25% du vote du total des électeurs et électrices inscrits.
On appelle ça la démocratie.
Chez les Autochtones, les Haudenosaunees en particulier, aucune décision n'était prise sans avoir obtenu l'aval de l'ensemble des membres de la communauté. Cela devait faire de longues discussions mais on ne peut envisager une démocratie plus directe et plus absolue.
Dans nos grandes cités, soumis à tous les esclavages modernes, l'homme et la femme qui n'appartiennent à rien, comme 97% de la population, ont peu ou pas de voix dans le Parlement. Des experts parlent à notre place et on s'étonne qu'ils aient la langue de bois...
Tout le monde joue le jeu. Ou presque. Suffisamment pour entretenir l'illusion que le Magicien d'Oz est un grand homme.
La petite Dorothée est toujours perdue sur ces chemins d'asphalte jaunes qui promettent mers et mondes et qui ne débouchent que sur un marécage nauséabond camouflé sous un écran de fumée.
Le robot n'a pas de coeur. L'épouvantail n'a que des diplômes. Et le lion rugit comme ceux qui ont perdu leur virilité.
C'est mou, flou, flasque.
«Flouche mou gadoue boue vous nous pouet.»
C'est tout ce que m'inspire la campagne électorale fédérale.
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