De tous temps l'art a été mon port d'attache.
Peu importe où je vais, avec qui je me trouve: tout me ramène invariablement à l'art.
Pourquoi? Je n'en sais rien.
J'y trouve une compensation spirituelle.
Je ne fréquente ni ne pratique aucun culte religieux.
Je m'amuse à me croire animiste et à invoquer Kitché Manitou, l'Être imaginaire, mais ça finit par manquer d'art et de poésie. Surtout quand ça s'articule autour de concepts théologiques plus ou moins ronflants. Alors je reviens à l'art. Parce que je ne veux rien chercher ni rien trouver d'autre.
Le Brésil peut sombrer dans le fascisme.
Le Golfe du Mexique peut devenir un égout à ciel ouvert.
Le monde peut flamber.
Je ne dis pas que je jouerai de la lyre comme Néron en le regardant flamber.
Mais je ne participerai pas à allumer des feux.
Je m'occuperai d'éteindre les feux, s'il le faut, et de soigner les blessés après les massacres.
Mais participer à ce cirque capitaliste qui sombre dans le fascisme? Jamais.
Je vais prendre mes distances des gens méchants et autres personnes mal intentionnées.
Je vais reprendre mes pinceaux, mes instruments de musique, bref mon art.
Et je ne m'en porterai que mieux.
Parce qu'un monde meilleur jaillira de mon art même si j'étais seulement le seul à y croire.
Ce monde meilleur, c'est mon monde imaginaire.
Ma forteresse intérieure.
Mon art.
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