Bill était du genre paresseux. Chaque fois qu'on lui criait de faire ceci ou cela, il arrêtait de travailler. Il disait qu'il ne marchait pas à coups de pieds dans le cul dans la vie. Et comme il ne tombait que sur des emplois minables, pour plusieurs raisons inutiles d'expliquer ici, il ne travaillait plus. Et c'est parce qu'il ne travaillait plus, par ailleurs, qu'il avait du temps pour réfléchir et faire de l'argent.
Tout commença par une demande d'aide chosiale que Bill devait faire parce qu'il avait épuisé ses prestations d'assurance-fromage.
L'agent de l'aide chosiale lui avait expliqué que c'était vraiment une aide de dernier recours et qu'il était mieux de se trouver du boulot. Bill l'avait envoyé chier. Le lendemain, il acceptait de recevoir de l'aide des motards...
Un jour que Bill croisait l'agent de l'aide sociale avec ses nouveaux amis, tout à fait par hasard, il en profita pour aller le saluer.
-Te souviens-tu d'moé man? lui demanda Bill.
L'agent, un petit gros plutôt chauve avec du fromage entre les dents, lui balbutia une réponse.
-Tu t'souviens pas d'moé? ricana-t-il de plus belle, Bill.
Et l'agent, eh bien, il s'écrasa tout net et fit même un petit pipi dans sa culotte.
-M'as t'enseigner el' respect mon tabarnak! continua Bill.
Les autres gros gras avec Bill ricanèrent à leur tour.
Bill crissa un coup de pied dans le cul de l'agent de l'aide sociale qui détala en courant.
-Hostie! Y'en n'a plus un christ qui va m'faire chier tabarnak!
Cette formule, un peu courte, lui servait désormais de devise.
Plus jamais il n'irait mendier à l'aide sociale.
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