mardi 11 septembre 2018

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«Homme libre , toujours tu chériras la Mer!»
Charles Baudelaire, L'Homme et la Mer

Je reviens de deux semaines de vacances. L'une dans le fin fond du bois à Hérouxville. Et l'autre aux Bergeronnes, près de la mer.

J'ai peu écrit entre temps.

Lever de soleil aux Bergeronnes vendredi le 7 septembre 2018.
Je me suis baigné. J'ai nagé. J'ai ramé. J'ai marché. J'ai exploré la forêt et les barrages de castors. Puis j'ai contemplé.

Les mouches noires ne m'ont pas épargné.

Cependant, j'ai vite oublié la sylve obscure en m'abandonnant à la lumière qui nimbait l'immensité de la Mer, tout au bout du grand fleuve Magtogoek.

J'ai oublié le travail et la politique.

Et je me suis concentré sur le bal des baleines en compagnie de ma douce.

Je reviens les batteries rechargées. J'ai encore la sensation de flotter mais il y a plus encore: je ne suis déjà plus le même. 

Je suis transformé.

Je ressens intensément toute la fatuité et toute la vanité des humaineries.

J'envie presque la vie des hérons et des baleines.

Je suis ailleurs.

Et je reviens ici. chez-moi, avec la campagne électorale, les problèmes sociaux, la nuit sans étoiles...

Il y a pire, je sais.

Mais j'éprouve tout de même cette déception de revenir purger ma peine après avoir entrevu  pour un moment très furtif ce que pourrait être le paradis.


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