Bon cop bad cop. C'est le titre d'un film. Mais c'est aussi une méthode bien établie pour mener un interrogatoire. Un peu de brutalité suivie d'un peu de douceur, ça rend le prisonnier moins récalcitrant. Il vendrait sa mère et son père après plusieurs séances de bon cop bad cop.
Le bon cop, celui qui a l'air humain, veut la même chose que la brute.
Ils font partie de la même paire.
Mais le prisonnier ne le sait pas. Ou ne veut pas le savoir. Ou voudrait être ailleurs.
Les baffes succèdent aux privilèges: fumer une cigarette, boire un verre d'eau, dormir dans un lit.
À la fin de plusieurs cycles de bon cop bad cop, le prisonnier est cassé. On fait de lui ce que l'on veut. Ou presque.
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C'est ainsi que je vois la politique. Un cycle de bon cop bad cop dont nous sommes les prisonniers. Les lobbies du pétrole ou des armes ou de la schnoute-en-canne nous servent parfois une crapule qui charcutent les programmes sociaux et détruit tout sur des kilomètres à la ronde. Ensuite ils nous servent son opposant, payé par les mêmes fonds, pour nous chanter la pomme et nous doter de grands principes qui ne coûtent pas cher tandis que l'on pille encore plus fort nos poches ainsi que nos ressources naturelles.
Dans le fond, nous sommes prisonniers de ce système de marde.
Et nous tentons de croire aux promesses du bon cop tout en sachant que le bad cop va revenir pour nous arracher les dents et les ongles.
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5.8 millions de Québécois et Québécoises ne sont membres d'AUCUN parti politique. Cela représente 96% des électeurs inscrits en 2014 (6 012 440). 96% de la population est prise en otage par 4% d'acteurs politiques... Et si on leur donnait leur 4%?
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Le jeu continue.
On fera semblant d'y participer.
Il y aura encore des guerres.
Encore du bang-bang pis du clinquant.
Et beaucoup de schnoute-en-canne.
Tout le monde vivra heureux mais moins libre.
La liberté, ça fait rien que de la chicane.
Et puis le bon cop nous a donné un verre d'eau.
Même s'il est tiède, c'est toujours bien donné.
Les gens se plaignent pour rien.
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