mercredi 9 décembre 2015

Jeannine René

Le 9 décembre 1936 accueillit dans notre monde Jeannine René, fille de Rodolphe René et Valéda Lefebvre.

Elle passa une partie de son enfance dans la paroisse Saint-François-d'Assise, à Trois-Rivières, et la majeure partie de sa vie dans la paroisse Notre-Dame-des-Sept-Allégresses, qu'elle habite encore à ce jour.

Elle n'était pas très bonne à l'école. Toujours un peu dans la lune. Par contre, elle aimait chanter dans la chorale et, pour cette raison, aurait pu devenir religieuse.

Le destin l'emporta ailleurs. Elle quitta l'école assez tôt pour travailler. D'abord dans une usine de fabrication de patates chips, Canada Maple Leaf si je ne m'abuse, située alors dans la paroisse Sainte-Cécile.

Elle travailla ensuite à titre de couturière à l'usine de textile Wabasso. Rapide comme l'éclair, elle faisait de plus gros salaires que son père -qui travaillait au même endroit- puisqu'on la payait à la pièce. Elle avait développé une technique qui lui fût fort utile tout au cours de sa vie et lui permit de joindre les deux bouts par les temps durs.

Elle épousa Conrad Bouchard, un gars de Sayabec, en 1958. Conrad Bouchard qui travailla à peu près toute sa vie pour la compagnie d'aluminium Reynold's à Cap-de-la-Madeleine.

Ils eurent quatre enfants.

Jeannine fût d'abord mère au foyer et profitait de son temps à la maison pour effectuer des travaux de couture payés à la pièce.

Puis elle se mit à faire des ménages à gauche et à droite pour des femmes de médecin et des notables du coin.

Elle devint préposée aux bénéficiaires au Foyer Joseph-Denys dans les années '70 et '80. Une job qu'elle a aimé plus que toute autre mais à laquelle elle dût renoncer suite à une hospitalisation dont elle s'est fort heureusement rétablie au fil des ans.

Elle poursuivit ses travaux de couture pour ramener du pain et du beurre à la maison.

Elle éduqua ses quatre garçons avec tout l'amour et les soucis que cela suppose.

Elle soutint son mari atteint d'un cancer qui en mourut en 1995.

Son Conrad qui disait d'elle qu'elle avait toujours été "bi'n douce"...

Cette Jeannine dont je parle, cette Jeannine de qui je retiens pour ses talents artisanaux, sa passion pour la musique et ses rêveries, eh bien c'est ma mère.

Ma mère qui a aujourd'hui soixante-dix-huit ans et qui n'est pas toujours facile à suivre quand elle avance à vive allure derrière sa marchette.

Puisse la vie lui offrir toutes les douceurs du monde pour ce qui lui reste à accomplir ici-bas.

Puisse la vie la récompenser de m'avoir donné la vie, des talents artistiques et de l'amour à profusion.

Bonne fête mouman!


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