mercredi 19 juin 2013

J'ai le cul bénit

Je suis un peu pressé dans le temps mais je m'en voudrais de délaisser tout à fait mon blogue. J'ai les deux mains dans la peinture puisque je prépare deux journées portes ouvertes à mon atelier-galerie d'art intitulé Simplement, comme mon blogue, comme l'ancienne émission de radio que j'animais sur les ondes de Radio Basse-Ville, à Québec. Comme quoi j'ai de la suite dans les idées fixes.

Je voudrais vous dire que vous n'êtes pas tenus, chers lecteurs et lectrices, d'acheter quoi que ce soit si vous venez visiter ma galerie. Je suis plus près de Monet que de monnaie, si vous voyez ce que je veux dire. Mon bonheur c'est de voir quelqu'un sourire devant l'un de mes tableaux. Cela vaut tout l'or du monde. C'est de l'art. Il n'y a pas de prix pour ça. Même s'il faut payer ses boires et déboires d'un jour à l'autre, comme tout le monde.

J'achève de peindre mon panneau d'affichage. J'hésite à vous le montrer ce matin. Ce sera demain, pour maintenir un certain suspense sans quoi la vie est gâchée.Peut-être pas la vôtre. Certainement la mienne. Les artistes sont en représentation permanente et je ne vaux pas mieux qu'eux-mêmes. C'est comme si j'étais un artiste, bien que je ne sois pas membre d'aucune association et que je ne reçoive aucune subvention. Je ne dirai pas non en temps voulu, mais j'ai les doigts qui se crispent rien qu'à l'idée de remplir des formulaires avec des patatis patatas qui sont autant de courbettes pour rien. La communauté décidera elle-même si je suis un artiste. Il s'en trouve pour penser que je ne suis pas tout à fait nul. Et cela me réjouit. C'est un énorme privilège que de peindre des toiles qui font rire ou bien qui ne font rien du tout. Je vous en remercie tous et toutes, même si je ne vous connais pas et même si vous ne lisez pas ce texte. Je me sens plein de gratitude, que voulez-vous.

Je dois le summum de la gratitude à ma blonde, Carole, qui a cru en moi quand j'étais incrédule face à mes pinceaux. Sans elle, je serais encore un paperback writer-drawer-whatever, sous-produit de la culture underground trifluvienne. Alors que maintenant, je suis simplement moi-même, sans fard, comme le plus joyeux des artistes vivant au confluent de la rivière Tapiskwan Sipi et du grand fleuve Magtogoek. Ma muse est à mes côtés et je m'amuse à peindre des gens heureux, comme s'il était permis de vivre autrement qu'en artiste maudit. Vrai comme je le dis, j'ai le cul bénit. 






6 commentaires:

  1. Je suis un peu pressé, et cherchais comment traduire ta peinture par analogie avec l'expression "Feel good music." Au moment même d'y réfléchir m'sont venus à l'esprit Plume et Stevie Wonder. C'est pas rien ton truc, il y a tout un univers beaucoup plus complexe qu'à première vue. Fort probablement ce qu' instinctivement ta blonde voyait, qui confirme que derrière chaque "grand" homme il y a presque toujours... une femme encore plus grande. Bonne expo! On se reverra peut-être cette été, qui sait. Tiens la broue au frais dan'l ruisseau.

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  2. MakesmewonderHum, Plume est une influence majeure. L'Infonie aussi. Robert Crumb et la revue Mainmise. Otto Dix. Caspar David Friedrich. Gotlib. Les stuckistes. Tex Lecor. Tanobé. Botéro. Quino. Et, bien sûr, Claude Blanchard.

    Pour Stevie Wonder, je sais pas trop mais j'en chanterai bien une en ayant quelques broues au frais dans le ruisseau.

    Ma blonde sait trop bien que derrière chaque gros homme il y a une petite femme qui se tient au bout de ses orteils pour soutenir ce singe.

    ***

    Merci Nathalie. Joy to the world. :)

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    1. Stevie Wonder p.c.que musique“Feel good“ d‘un homme heureux qui rayonne pour tous. C‘est cet aspect de SW qui me fait un peu penser à toi.

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