lundi 4 mars 2013

Les révolutions russes, les Spartakistes et le Printemps Érable...

Il y a eu deux révolutions russes en 1917. La première, celle de février, mena à l'abdication du tsar Nicolas II et à l'instauration de la république. Les libéraux, les sociaux-démocrates et autres socialistes dits modérés prirent la tête de l'État et du pré-parlement. Ils continuèrent la politique du tsar et optèrent pour la poursuite de la guerre tandis que des tas de déserteurs armés affluaient dans les villes et les villages.

Les conseils ouvriers avaient la balance du pouvoir, dans la mesure où ils occupaient la rue que les socialistes dits modérés souhaitaient ramener à l'ordre en s'alliant avec les éléments les plus réactionnaires de l'armée en faveur de la guerre.

Le peuple voulait du pain et souhaitait aussi la paix. C'était le programme des bolcheviques, un petit groupe de rien de tout, qui petit à petit, s'est emparé des soviets, les conseils ouvriers, pour finalement commettre un coup d'État au moment où les socialistes dits modérés voulaient les rayer de la carte.

La révolution d'Octobre devint inévitable. Les déserteurs revinrent du front pour mener la guerre civile. Le vieux monde n'a pas voulu se délivrer de son avidité et de ses guerres. Le nouveau monde accoucha dans la douleur.

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Un peu plus tard, en Allemagne, les socialistes dits modérés matraquaient les Spartakistes, des tas de pauvres gens qui réclamaient un monde plus juste et moins servile. Le vieux monde résista. Et il accoucha d'un monstre: le national-socialisme... La gauche efficace s'était rendue dégoûtante en plus de se réfugier dans des tours dorées.

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La semaine dernière, le Parti Québécois a fait matraquer le peuple. Le sang du peuple a encore coulé dans la rue. Ces sociaux-démocrates dits modérés, cette gauche dite efficace: cela m'inquiète pour l'avenir.

Je souhaite que nous accouchions d'un nouveau monde parmi des tas de sages-femmes et de sages-hommes qui sauront nous éloigner de la douleur.

Mais je ne me fais pas trop d'illusions sur la nature humaine.

Personne ne va lâcher le morceau sans combattre.

Voilà pourquoi la lutte continue.

Je la poursuis avec les idéaux de Tolstoï bien plus qu'avec ceux de Lénine. Mais je ne rejette pas toute la faute chez ceux et celles qui furent pris dans la tempête.

2 commentaires:

  1. Merci. Idem pour moi avec tes récits sur le Québec où je nous redécouvre sous un autre oeil. ;)

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