mercredi 13 mars 2013

La flemme de me lire jusqu'au bout

Je vais y aller à la bonne franquette ce matin. Depuis ce temps que l'on se connaît, je ne vais tout de même pas nous gêner.

Il y a un maelstrom de pensées qui me viennent en mémoire et, mauvais capitaine, mon navire prend l'eau dans les virages, mais bon, je présume que j'ai encore bonne coque et que la terre n'est pas si plate qu'on ne le croie.

On peut changer le monde, même si l'on prétend vouloir n'y rien changer. Il va changer, quoi que l'on fasse. Il n'attend après personne, le monde.

Ce qui me permet de sauter facilement par-dessus toutes les indignations et les tempêtes de la vie sociale. Je combats patiemment l'injustice sociale sans mesurer mes moyens. Je monte au front de temps à autres. Et je bats retraite, comme tout le monde, pour refaire mes forces dans un monde spirituel qui me repose de tout ce qui est plat et aplatventrisme.

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Cela dit, je viens de terminer une ou trois toiles que je me permettrai de vous montrer dès que j'aurai le temps de les numériser.

Il y a entre autres un tableau qui représente une mascotte en train de se faire battre par des enfants dans un centre commercial. La mascotte est un lapin. Un ruban rose indique qu'il s'appelle Jeannot.

Je ne sais pas si c'est de l'Ars Magna. Il y en a qui font tellement mieux avec Photoshop qu'on se demande pourquoi faudrait-il faire vibrer les pinceaux comme s'il s'agissait des poils d'un archet. Le violon, la peinture, c'est tellement classique... Alors que Photoshop, waaaa, tout le monde peut en faire les deux doigts dans le nez. Comme Buddy Holly and the Crickets. Il ne suffit que d'être branché et, hop! La gloire t'appelle comme une plume dans le cul. Les revues d'art, d'or et d'argent parlent de vos nullités. Et c'est tiguidou comme ça puisque là où l'on travaille trop fort on oublie le plaisir de réussir sans efforts...

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J'en viens à parler de Edgar Allan Poe. Je l'ai souvent lu sans rien n'y comprendre. Je me suis toujours demandé si Charles Baudelaire l'a traduit seulement pour se mettre lui-même en valeur dans sa préface.  De même que Flaubert était Madame Bovary, on croirait que Baudelaire est Poe. Le Poe ivrogne et génial, celui qui manie la magie des mots et le fantastique. Je suis en train de relire Poe et, malheureusement, je n'accroche pas. Je m'en veux presque de ne pas accrocher. Poe est sensé être un génie de la littérature. Et je le lis avec le sentiment de m'emmerder...

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Vous croyez que j'écris n'importe quoi, seulement pour que cela ressemble à une bonne franquette, hein?

C'est que je ne vous ai pas encore parlé de Al Barrett. Ce gars-là fait un peu de tout, dont de la guitare, de la bédé et plein d'autres trucs. Et il produit sans cesse depuis des années. C'est un inlassable artiste que je croise surtout dans les manifs, puisque nous avons les mêmes manies.

Al Barrett vient de lancer Atomman en français. C'est ici. Al Barrett, alias Alain Blanchette, est un artiste originaire de Cap-de-la-Madeleine. Il est sur le ouèbe depuis un bon bout de temps et présente fièrement une production indépendante.

Sa musique est hallucinante, mais je ne sais pas s'il a un lien vers elle. Imaginez-la...

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J'ai fait le tour de mon univers mental ce matin. C'est le printemps. Enfin, on y est presque.

Je vous laisse. Je ne vous souhaite pas la flemme de m'avoir lu jusqu'au bout.

1 commentaire:

  1. J'ai lu ton texte en Braille, en ne juxtaposant que les points. Pourrais-tu m'expliquer ce que t'as voulu dire par:
    "iiiiii.iiii..iiiiiii."
    au 4ième paragraphe?

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