samedi 7 juillet 2012

Juillet, les manifs, les chats, le vélo, le boson de Higgs...

Le mois de juillet est étonnamment calme. La tension sociale est palpable. Elle sera à son comble à la mi-août. Puis ce sera l'inévitable révolution. Aucun gouvernement sur la planète ne peut résister à la pression de la rue. La rue demeure la plus haute instance constitutionnelle, autant au Québec qu'en Russie ou bien en Syrie.

Le régime libéral est mort et les libéraux ne le savent pas encore. Ils ont beau se parfumer que c'est l'odeur du cadavre qui prend le dessus.

Chaque minute, chaque seconde vécues sous ce gouvernement nous réconcilie avec le truc des ambulanciers qui consiste à se mettre de l'essence d'eucalyptus sous le nez pour déjouer l'odorat.

Le nez se trouble quand il respire la charogne. Et cela finit par empuantir tout le corps social. Tout le monde se retrouve en situation de crise permanente. Tout le monde se sert avant que cela ne s'effondre sur tout le monde. L'un se sauve avec l'argenterie. L'autre avec le pétrole et les mines. Tout ça dans le plus grand mépris du peuple, pour servir les intérêts cupides de quelques promoteurs sans âme, avides de nos biens et de nos ressources.

Le combat est loin d'être terminé. Il devra aussi se jouer au plan des valeurs et de l'éthique. Ce sera un combat épique entre la vérité et le mensonge, entre la solidarité et l'avidité, entre le respect d'autrui et les matraques. C'est du moins ma prédiction, pour ce qu'elle vaut. Personne ne m'a payé pour écrire ça. Je ne suis pas un professionnel. Je ne suis pas objectif. Pour l'objectivité lisez Le Torchon ou bien La Paresse. Ils ont du métier dans le ventre même s'ils sont sans coeur.

***

Subjectivement parlant, je me suis étonné d'un rien ce matin. Un nuage formait une mince ligne rose saumon au soleil levant. Pendant ce temps, un chat de ruelle plutôt maigrelet marchait sur la clôture qui nous sépare de nos voisins de l'ouest. Il perdait patte de temps à autre sur ce corridor étroit d'une largeur d'un pouce. Pourtant, son corps tanguait mieux que n'importe quel équilibriste humanoïde ne l'aurait fait. C'était tout un ballet de chat, ça...

En vélo, hier matin, j'ai aussi pris conscience du transfert de poids qui nous permet de garder l'équilibre sur deux roues. Je filais à vive allure et me penchais dans les courbes pour mieux y mordre avec les pneus neufs de mon vélo de montagne. Le poids passait à gauche, puis à droite, comme si des bosons de Higgs conféraient de la masse à mes articulations musculaires. C'était une sensation étrange, dans la mesure où la plupart du temps je m'en fous totalement et n'y vois aucune raison d'y réfléchir et encore moins d'écrire à ce sujet.

Pour ce qui est de la physique quantique, eh bien on aurait tort de ne pas s'y intéresser. Faut faire un peu de gymnastique intellectuelle en prévision du méga combat électoral qui s'amène au Québec. Le monde bouge vite dans ce coin-ci. Vous n'avez pas idée...

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