Anciennement, le roi pouvait toujours dire que son pouvoir lui venait de Dieu. C'est trompeur mais tout le monde savait que c'était une histoire fumeuse. Pour la démocratie, c'est encore pire. Les députés mentent à tour de bras non seulement pour dire que Dieu leur a donné les pleins pouvoirs. Ils mentent pour faire de la politique. Ils mentent comme des arracheurs de dents, des avocats ou des journalistes, des professions sur-représentées dans nos assemblées populaires.
Au fédéral, les conservateurs sabordent le Canada et les Canadiens comme si c'était une vente de liquidation. Les dollars publics revolent sur des contrats militaires. L'argent est retiré aux organismes qui favorisent la prise de pouvoir et la prise de parole des citoyens. On fait tout pour exclure les citoyens du jeu démocratique en s'inventant des majorités silencieuses qui n'existent ni pour les conservateurs ni pour les marxistes. Tout pays est constitué de minorités physiques et intellectuelles. Dont la minorité qui a élu le gouvernement et l'autre minorité qui croit que la démocratie c'est de la marde. La chicane est prise entre toutes ces minorités et le fédéral surfe sur la vague de l'aboulie généralisée de la communauté.
Au provincial, les libéraux font pareil, sinon pire, puisqu'ils sont là depuis plus longtemps. Leurs stratagèmes dégueulasses n'étonnent plus personne. Au mieux l'on entend parfois un gérant d'estrade dire que ça prend des corrompus comme Untel ou Untello pour donner de la job au monde. Même ceux qui soutiennent les libéraux admettent qu'ils sont corrompus, mafieux et tout le reste. Donc, cela ne sert plus à rien de camoufler ce jeu-là. Les plus réalistes d'entre les libéraux défendent fermement le mensonge, la corruption et les matraques.
Pour ce qui est de la politique municipale, eh bien ça brassait hier à Mascouche où le maire fait face à la justice dans des affaires de fraude et de corruption. Ils étaient trois cents personnes dans la rue, dimanche dernier, pour demander sa destitution. Le maire s'est présenté au conseil de ville sous escorte policière hier tandis que la foule lui criait «Dehors! Dehors!» et autres surnoms évoquant la pourriture ou les déjections humaines.
Dimanche prochain à midi, pour donner du corps et de l'âme à la démocratie, je serai au Parc portuaire de Trois-Rivières pour me joindre aux manifestants qui réclament la démission du maire Yves Lévesque.
Ai-je besoin de m'expliquer encore? Après le Printemps Érable, c'est l'été des petites douceurs. Une petite marche au soleil, dimanche, avec une pancarte en faveur du rétablissement du pouvoir populaire à Mascouche, Laval, Trois-Rivières, Québec, Alouette... eh bien ça me semble une bonne action.
Le jour approche où nous le ferons tous en même temps devant chaque hôtel de ville, chaque parlement corrompus du pays. Pour l'entraînement, il y en a qui sont devenus pas mal solides après plus de soixante-dix jours de manifestations nocturnes. Ça promet.
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